La plus grande part du déficit, 743 millions, concerne les hôpitaux de soins généraux. Le reste, 41 millions, touche les cliniques spécialisées. Les charges des hôpitaux se sont montées en 2023 à 36,1 milliards de francs.
Quant aux hospitalisations, elles ont continué d'augmenter, avec une légère hausse de 0,9%. Les hôpitaux ont comptabilisé 1,5 million de séjours stationnaires. Le nombre de consultations ambulatoires a en revanche baissé, passant de 24,4 à 23,9 millions.
Les maladies ostéoarticulaires, comme les arthroses, ont été le motif principal d'hospitalisation. Viennent ensuite les blessures, les maladies de l'appareil circulatoire, les tumeurs et les troubles mentaux.
Ces derniers troubles sont la cause principale d'hospitalisation chez les jeunes de 10 à 24 ans. Leur nombre est stable depuis 2021. En revanche, les hospitalisations liées aux maladies respiratoires ont fait un bond de 13% par rapport à 2022, devenant ainsi la troisième cause de séjour à l'hôpital pour cette tranche d'âge.
Forte dépendance vis-à-vis de l'étranger
Les hôpitaux dépendent beaucoup des médecins formés à l'étranger, ceux-ci constituant près de la moitié des effectifs. La plupart ont suivi leurs études en Allemagne (19,3%). On compte en outre 3,1% de diplômés en France, et 5,1% de diplômés en Italie. Le reste, 16,9%, a obtenu un diplôme dans un autre pays.
Le Tessin compte beaucoup sur ses médecins diplômés hors des frontières, son taux de médecins ayant fait leurs études en Suisse étant de seulement 31,2%. A Zurich en revanche, les deux tiers des médecins ont été formés dans le pays.
Le personnel soignant diplômé est moins touché par le phénomène, un tiers seulement ayant été formé à l'étranger. La plupart l'ont été en France (12,3%) et 7,5% dans un autre pays. Viennent ensuite l'Allemagne (8,6%) et l'Italie (2%).
La formation des médecins est régulièrement débattue au Parlement. Le Conseil des Etats a validé lors de la dernière session une motion visant à améliorer l'accès aux études de médecine.
ats/ther