La première édition de ce "sommet sur le pouvoir d'achat" avait été organisée en grande pompe et très médiatisée. La deuxième, en revanche, ne semble pas avoir réussi à mettre tout le monde d'accord.
Une conférence de presse avait été annoncée pour la mi-journée, juste à la fin de l'événement pour en dresser le bilan, mais elle a été annulée sans explication. Le sommet n'a pas non plus donné lieu à une déclaration commune. Or, l'an dernier, il avait accouché d'un document regroupant des objectifs pour lesquels tous les participants s'engageaient à se battre.
Milieux économiques invités
L'an dernier, Monsieur Prix avait envoyé un carton d'invitation aux organisations de défense des consommateurs. Cette année, il a allongé la liste des participants en incluant les milieux économiques, avec Economiesuisse, l'Union suisse des arts et métiers ou encore la Fédération des entreprises romandes.
L'objectif était de connaître aussi le point de vue de ceux qui fixent les prix. Mais les grandes organisations représentant les consommateurs et ces nouveaux arrivants ne se sont pas mis d'accord sur grand-chose.
Pas d'entente
La RTS s'est procurée le document contenant les mesures préconisées par tous les acteurs. Il apparaît que les organisations économiques ont utilisé ce rendez-vous pour marteler leurs revendications habituelles: pas d'augmentation des cotisations salaires, étendre les accords de libre-échange, libéraliser le marché de l'électricité, alléger les réglementations qui touchent la construction de nouveaux logements ou encore éliminer les obstacles au commerce.
Ces revendications n'ont pas été au goût, notamment, de la Fédération romande des consommateurs. A l'inverse, les remèdes de la FRC, comme le gel des primes maladie, n'ont pas convaincu l'économie.
A noter aussi que la pression de l'opinion publique sur ce sujet s'est relâchée, entre autres parce que l'inflation est maintenant considérée comme maîtrisée en Suisse, même si les bas revenus continuent à en souffrir.
Pas un échec pour Monsieur Prix et son équipe
Invité à commenter le sommet, "Monsieur Prix" Stefan Meierhans n'a pas retourné les appels de la RTS. Aux yeux de son suppléant Beat Niederhauser, toutefois, ce sommet n'est pas du tout un échec. Pour lui, au contraire, il existe maintenant, après des échanges intenses, une base de discussion précieuse.
"Chaque participant a compris les soucis de l'autre", affirme-t-il, et il faut maintenant du temps pour digérer tout ça. Il a dit espérer une suite à ce deuxième sommet.
Cléa Favre / juma