Son prédécesseur Ralph Hamers avait, à titre de comparaison, encaissé 12,6 millions pour l'ensemble de 2022, indique jeudi le rapport annuel d'UBS.
Du côté du conseil d'administration, le président Colm Kelleher a touché 4,7 millions, soit à peine moins que les 4,8 millions de l'an dernier. Le cénacle dans son ensemble s'est partagé une enveloppe de 12,6 millions, contre 12,5 millions, hors frais annexes.
Le numéro un bancaire helvétique révise au passage ses résultats 2023 suite à une réévaluation de l'écart d'acquisition pour Credit Suisse. Le bénéfice net s'inscrit ainsi désormais à 27,8 milliards de dollars, en lieu et place des 29 milliards précédemment annoncés.
"La population doit se poser des questions"
Pour Vincent Kaufmann, directeur de la Fondation Ethos, on pourrait tout à fait avoir des très bons managers à des salaires plus décents, ne serait-ce que pour des questions d'équité. "Je pense notamment aux employés de Credit Suisse ou d'UBS qui ont perdu leur travail l'année passée", relève-t-il jeudi dans Forum.
J'ai toujours été très surpris quand le salaire d'un employé dépasse le million
De son côté, Pascal Broulis, conseiller aux Etats PLR, estime qu'il est important d'encourager la population à se poser des questions. "Un salaire qui dépasse les 10 millions pour une grande multinationale, est-ce décent? Est ce normal d'avoir des écarts pareillement grands entre celui qui est le mieux payé de l'entreprise et le portier?", questionne-t-il.
"Personnellement, je considère qu'au-delà d'un million, on doit se poser des questions". Et d'ajouter "J'ai toujours été très surpris quand le salaire dépasse un million. Sergio Ermotti reste un employé d'une entreprise, ce n'est pas comme s'il en était propriétaire. Un tel niveau de salaire revient en quelque sorte à confisquer de l'argent aux actionnaires".
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ami/hkr avec l'ats