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Le fonds AVS désormais sous la responsabilité de la banque américaine State Street

Le fonds AVS désormais sous la responsabilité d'une banque américaine, la State Street. [AP Photo/ Keystone - Michael Dwyer]
Le fonds AVS désormais sous la responsabilité d'une banque américaine / Le 12h30 / 1 min. / lundi à 12:40
Le fonds AVS, qui était administré depuis 26 ans par UBS, sera désormais sous la responsabilité d'une banque américaine, la State Street, révèle lundi la Tribune de Genève.

Le fonds de compensation de l'AVS, de l'Assurance invalidité et des APG (les allocations pour perte de gain) passe désormais sous la responsabilité de la State Street. Il s'agit des réserves de ces assurances sociales, qui représentent un peu plus de 40 milliards de francs.

Jusqu'à présent, UBS en était la banque dépositaire et avait la main sur la gestion de cet argent. Mais compenswiss, l'établissement autonome de droit public de la Confédération qui chapeaute politiquement ces fonds, a décidé de remettre ce mandat au concours. La banque américaine State Street, dont le siège est à Boston, a décroché le contrat, au détriment d'UBS.

Une compétence spécifique et des raisons économiques

Plusieurs raisons ont motivé cette décision de compenswiss. D'une part, des raisons techniques, car State Street est considérée comme plus compétente dans ce domaine très spécifique, où elle fait figure de poids lourd.

Et d'autre part, simplement pour des raisons économiques: l'institution américaine est moins chère qu'UBS pour ce mandat. Mais aucun chiffre n'a été dévoilé. A noter que ce changement n'a rien à voir avec la fusion forcée d'UBS et de Credit Suisse, puisque l'appel d'offre a été lancé en 2021.

Même si l'argent de nos retraites est désormais géré par une banque américaine, UBS a été désignée banque sous-dépositaire. Cela signifie que ces milliards restent techniquement à la même place. Et même dans un scénario catastrophe, par exemple si la banque américaine faisait faillite, compenswiss conserverait les avoirs du fonds, car une banque dépositaire n'en est à aucun moment détentrice.

Jean-Philippe Rutz/ebz

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