Le prix de l'essence avait explosé dans la foulée de l'offensive russe en Ukraine, en février 2022. Par moments, il dépassait largement la barre symbolique des 2 francs le litre. En mai de cette année, le sans plomb coûtait encore 1,89 franc le litre.
Selon le site du TCS consulté mercredi soir, le sans plomb 95 le moins cher du pays se trouvait à la pompe de la station-service Neubrück à Brügg, à côté de Bienne (BE). L'automobiliste devait débourser 1,53 franc par litre pour remplir son réservoir.
Consommation chinoise à la traîne
Selon les experts, le conflit qui oppose Israël au Hamas et au Hezbollah n'a que peu d'influence sur les prix. La baisse est surtout liée à une demande insuffisante pour éponger l'offre.
"L'économie globale peine à redémarrer, en particulier la Chine, qui a été plus faible qu'attendu. On estime que le marché sera en surplus d'offre. C'est ce qui a pesé dernièrement sur les cours", a expliqué mercredi dans le 19h30 de la RTS Malik Zetchi, analyste à la banque Pictet et spécialiste du pétrole.
Le mazout diminue aussi
Le prix de l'essence n'est pas le seul à avoir diminué. Le coût du mazout est au plus bas depuis deux ans. Les tarifs avaient atteint des sommets durant l'été 2022. Evoluant alors à environ 155 francs pour 100 litres, ils se situent désormais aux alentours de 100 francs.
L'entrepreneur neuchâtelois Thierry Grenacher fait état d'une demande inhabituelle pour la saison: "Les gens profitent du prix relativement bas, voire très bas pour remplir leur citerne. En principe, ils font plutôt le plein aux mois de janvier et de février."
Le prix des carburants devrait rester stable ces prochains jours. Et ce d'autant plus que la Chine a annoncé mardi qu'elle ne prévoyait pas de plan de relance de son économie.
Texte web: Antoine Michel
Sujet TV: Jan Haesler