Le sauvetage de Credit Suisse a créé "de nouveaux risques" pour la Suisse, selon l'OCDE
Si le rachat de Credit Suisse a permis "de stabiliser la situation de crise" et de "maîtriser les risques de répercussions, préservant ainsi la stabilité financière", il soulève néanmoins des questions sur l'hégémonie d'UBS en Suisse et sur la nécessité d'une réglementation financière plus stricte à l'avenir, a déclaré l'OCDE dans son étude économique consacrée au pays.
Cette fusion bancaire orchestrée par les autorités a créé un établissement dont les actifs dépassent le produit intérieur brut de la Suisse.
Revers de la médaille
UBS, déjà considérée comme une banque d'importance systémique mondiale avant la fusion, est devenue encore plus grande et "selon la réglementation 'too big to fail' (TBTF), elle doit répondre à des exigences réglementaires encore plus strictes", ajoute l'OCDE.
Dans son rapport, l'OCDE s'inquiète également "des litiges coûteux" qui pourraient résulter des efforts déployés par les détenteurs d'obligations Additional Tier 1 (AT1) de Credit Suisse pour être dédommagés alors que la valeur de leurs titres a été réduite à néant avec le rachat par UBS.
Dans ses prévisions économiques pour la Suisse, l'OCDE table sur une croissance du PIB de 0,9% en 2024 et de 1,4% en 2025, soit un peu moins que les prévisions du gouvernement, de 1,1% et 1,7% respectivement.
reuters/juma