Le chômage a augmenté de 16'423 personnes (+18,1%) sur un an, d'après le communiqué publié mardi. L'ensemble des demandeurs d'emploi inscrits se chiffre à 177'570 personnes, soit 822 de moins que le mois précédent et 21'534 (+13,8%) de plus qu'au même mois de 2023. En termes désaisonnalisés, le taux de chômage s'est stabilisé à 2,3%.
Le chômage des jeunes a diminué de 4,4% sur un mois, mais a augmenté de presque 18% sur un an. Le nombre des chômeurs de 50-64 ans a lui respectivement reculé de 1,1% et crû de quasiment 12%.
Chômage partiel en décroissance
Le Seco fournit aussi les chiffres du chômage partiel, dont les dernières données remontent à février. Les réductions de l'horaire de travail ont touché 3286 personnes, soit 39% de moins qu'en janvier. Seules 167 entreprises y ont eu recours (-27%), quand le nombre d'heures de travail perdues a diminué de 40% à 155'042 heures.
Un an plus tôt, le chômage partiel avait sévi dans 234 entreprises, touchant près de 3900 personnes et entraînant la perte de 216'609 heures de travail.
Selon les données provisoires fournies par les caisses de chômage, 1951 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l'assurance-chômage dans le courant du mois de février.
Pour toute l'année, le Seco table sur un taux de chômage de 2,3%.
ats/ami
Une reprise saisonnière, notamment dans la construction
Le recul du taux de chômage est à mettre presque exclusivement sur le compte de raisons saisonnières, a expliqué mardi Boris Zürcher, à la tête de la direction du Travail au Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).
Rien que dans la construction, le nombre de chômeurs a décliné de plus de 1600 personnes, avec la reprise de chantiers aux beaux jours.
Toutefois, dans certaines branches exposées à ce type de variations, le recul a été moins marqué que d'autres années, a ajouté Boris Zürcher. De plus, la demande de main-d'oeuvre est limitée dans le secteur de l'industrie des machines, de l'électronique et des métaux, pénalisée par le ralentissement conjoncturel mondial.
Le chômage saisonnier augmente légèrement depuis un an. Le responsable du Seco considère cela comme une normalisation progressive, après un chômage historiquement très bas l'année dernière, à seulement 1,9% à l'été pour atteindre 2,0% sur tout 2023. Cette tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois.