Les 1500 suppressions de poste chez Migros pourraient n'être qu'un début, craignent les employés
La direction de la coopérative prévoit de vendre, à une échéance non précisée, ses marques spécialisées Hotelplan Group, Mibelle, SportX et Melectronics. Toutes ces filiales (y compris Obi et Bike World) emploient quelque 6500 personnes. Que va-t-il advenir de leur poste? Leur sort dépendra de leurs repreneurs. Si Migros en trouve, ce qui, dans le cas de SportX et MElectronics, pourrait être plus difficile.
Les employés du géant orange sont inquiets depuis des mois. Ils redoutent depuis l'été dernier une restructuration d'une ampleur historique pour le groupe. Plusieurs d'entre eux ont témoigné d'un climat tendu. Des réorganisations ont déjà eu lieu, notamment à la centrale à Zurich.
Syndicats aussi inquiets
Dans cette ambiance morose, les syndicats sont d'autant plus préoccupés que le dialogue est bloqué, d'après Anne Rubin, membre de la direction du secteur tertiaire d'Unia: "Depuis plusieurs années, Migros refuse le dialogue avec les syndicats, cette attitude s'est encore durcie ces derniers mois avec la nouvelle direction de Migros qui refuse carrément de parler avec nous. Pour nous c'est absolument incompréhensible, surtout pour nos membres, car nous avons beaucoup de membres chez Migros. C'est absolument incompréhensible qu'ils ne soient pas représentés de manière indépendante par leur syndicat".
Contactée, Migros répond qu'Unia n'est pas l'un de leurs quatre partenaires sociaux. Un processus de recentrage est en cours, explique-t-elle, et il aura des conséquences sur les postes, mais elle ne parle pas à ce stade de licenciements.
Mathilde Farine/lan