Les avantages fiscaux lorsqu'on touche son troisième pilier à la retraite pourraient prendre fin, selon le rapport d'experts sur les finances fédérales présenté le mois dernier. Et cette idée obtient les faveurs de Karin Keller-Sutter, selon la SonntagsZeitung. La grande argentière cherche en effet des recettes supplémentaires pour équilibrer le budget de la Confédération.
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La gauche se dit également séduite par ce projet. "Cette mesure va plus s'attaquer à la classe moyenne supérieure et aux très hauts revenus", déclare le conseiller national valaisan Emmanuel Amoos.
Avec cette mesure, le Conseil fédéral compte gagner 250 millions de francs de recettes supplémentaires par an.
Un affaiblissement du système de retraite?
Cette perspective est considérée comme injuste par la droite. Pour Michael Buffat, cette réforme affaiblirait le système des trois piliers, cœur de la prévoyance vieillesse en Suisse.
"Si on ne donne plus d'avantages fiscaux, les gens seront moins encouragés à faire des versements et cela met en péril le système", a déclaré l'élu fédéral UDC dimanche dans le 19h30 de la RTS.
Pour Emmanuel Amoos, même si, "pour les banques et les assurances, il est certain que le troisième pilier est une source de revenus absolument phénoménale", il faudrait "surtout renforcer le premier pilier en Suisse".
Reportage TV: Ainoha Ibarrola, Léandre Duggan et Rouven Gueissaz
Adaptation web: mera