A quelques mois des Jeux olympiques, le Louvres à Paris passe son billet d'entrée de 17 à 22 francs. Le Musée d'art moderne de New York (MoMA) est passé quant à lui de 22 à 27 francs et à Athènes, l'entrée sur le site de l'Acropole passera de 10 à 30 francs le premier janvier prochain.
Augmenter les recettes
Ces musées profitent du tourisme de masse pour renflouer leurs caisses face au manque de soutien des Etats. En Suisse, le même phénomène peut être observé. L'entrée au Museum d'histoire naturelle de Neuchâtel coûte par exemple désormais 12 francs, contre 8 auparavant.
Les finances de la Ville ne sont en effet pas au beau fixe. "Le Conseil communal et le législatif ont dû faire des choix budgétaires", a indiqué samedi le directeur du musée Ludovic Maggion dans le 19h30 de la RTS. "Il y a différentes manières de faire: soit on coupe à certains endroits, soit on augmente pour essayer d'avoir plus de recettes", poursuit-il. "Et là, le choix a été fait d'augmenter un petit peu pour avoir plus de recettes".
Stratégie payante?
Si cette stratégie offre des rentrées d'argent supplémentaires, certains adeptes des musées regrettent de devoir renoncer à ce loisir devenu trop cher pour eux. "Avec une famille de plusieurs personnes, on doit considérer ça dans le budget, et c'est vrai que ça peut être un frein", témoigne un père de famille.
Le Musée d'art et d'histoire de Genève a quant à lui opté pour une autre méthode: depuis 2022, l'entrée se fait à prix libre, sans aucune obligation de payer. Les résultats semblent concluants: même si quatre visiteurs sur cinq ne donnent rien, en deux ans, les recettes du musée ont bondi de 300%.
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Charlotte Onfroy-Barrier/edel