Les syndicats dénoncent l'érosion des salaires réels dans le secteur de la construction
Les travailleurs et les travailleuses du bâtiment sont donc "déçus et en colère", ont indiqué vendredi les représentants des deux syndicats à Berne. Selon eux, le secteur de la construction est l'une des rares branches à ne pas avoir accordé d'augmentation générale de salaire à ses employés l'année dernière.
Pourtant, les carnets de commandes sont pleins et les chiffres d'affaires atteignent un niveau record. Mais la pénurie de main-d'œuvre qualifiée est plus grave que jamais: un maçon formé sur deux quitte le métier quelques années seulement après avoir terminé son apprentissage en raison des longues journées de travail, de la pression croissante et de la baisse du pouvoir d'achat.
La faîtière dément
Les syndicats demandent donc une augmentation substantielle des salaires réels d'ici l'automne, supérieure au renchérissement et qui tiendra compte du retard salarial de ces dernières années. Les membres des syndicats fixeront la revendication exacte en juin, une fois que les prévisions d'inflation se préciseront.
La Société Suisse des Entrepreneurs (SSE) a dit "prendre acte" de ces revendications, tout en mettant en cause les accusations. Elle indique qu'elle mènera ces prochaines semaines "de manière autonome" une enquête nationale sur les salaires pour "confirmer, chiffres à l'appui, que les entreprises de construction ont accordé des augmentations". Ses conclusions seront intégrées dans les négociations salariales.
ats/jop