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Malgré un record de passagers, les compagnies aériennes restent sous pression

An ITA aircraft is parked on the tarmac at the Linate airport, in Milan, Italy, Wednesday, Jan. 24, 2024. The European Commission on Tuesday announced an in-depth investigation of German airline Lufthansa's planned takeover of Italian carrier ITA Airways, citing competitive concerns. (AP Photo/Luca Bruno) [Keystone/AP - Luca Bruno]
Les compagnies aériennes peinent à traduire leurs bons chiffres d'affaires par des bénéfices / La Matinale / 1 min. / le 15 juillet 2024
Avec les vacances d'été, les aéroports se remplissent et l'Association du transport aérien international (IATA) anticipe un record de cinq milliards de passagers cette année. Mais avec des marges très serrées, les compagnies aériennes restent sous pression.

Selon l'IATA, les compagnies dégageront en 2024 un bénéfice net mondial de 30,5 milliards de dollars, sur un chiffre d'affaires sans précédent de 996 milliards de dollars. Mais en juin, l'IATA avait fait remarquer que ces chiffres ne devaient pas occulter une rentabilité restant relativement faible: 3% de marge nette en 2024.

Dans le secteur très concurrentiel de l'aviation, les marges sont en effet serrées. L'IATA estime que le bénéfice moyen par passager pour les compagnies est de 6,14 dollars, soit 5,50 francs.

Le problème réside dans les coûts, dont ceux de l'énergie qui atteignent un niveau record, et les retours sur investissement qui sont généralement insuffisants.

Un taux de remplissage à améliorer

"Pour qu'une compagnie soit rentable, il faut qu'elle remplisse ses vols à 85 ou 90%", a expliqué lundi Gérard Feldzer, ancien pilote chez Air France et président de l'ONG Aviation sans Frontières, dans La Matinale de la RTS. Or, si l'IATA indiquait le 3 juillet que les avions n'ont jamais été aussi pleins lors d'un mois de mai, le taux de remplissage n'atteignait "que" 83,4%.

Et dans ce contexte, les coûts de fidélisation des passagers pèsent aussi. Les programmes mis en oeuvre pour conserver les clients constituent "une dette à long terme, parce qu'il va falloir les rembourser ou offrir l'équivalent des miles dans des opérations diverses et variées", détaille Gérard Feldzer.

Pour rappel, la crise du Covid avait fait plonger le secteur aérien, avec des pertes évaluées à 183 milliards de dollars entre 2020 et 2022.

ks/cab

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