Migros va encore biffer 415 emplois et les magasins Melectronics seront en partie repris par Mediamarkt

A l'avenir, Migros Industrie se concentrera sur son rôle de producteur intégré pour le groupe Migros en Suisse, son marché clé, et sur la production de marques propres pour des tiers, indique le groupe dans un communiqué.

Cette réorientation va entraîner la suppression d'environ 255 postes chez le producteur de denrées alimentaires Delica, dont 190 en Suisse, 45 postes chez le transformateur laitier Elsa Group et 65 postes sur le site zurichois de Migros Industrie. Dans ce dernier cas, seules huit personnes se verront proposer une nouvelle fonction.

Delica se retirera aussi de certaines activités de production: la marque Frey International et les marques de café en grains et de café moulu ne seront plus vendues en Allemagne. Soixante-cinq emplois sont touchés dans ce pays.

>> L'analyse de Viviane Gabriel dans le 19h30 :

Trois marques vendues

Au total, environ 415 postes passeront à la trappe chez Migros Industrie. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la restructuration du groupe Migros annoncée début février, qui prévoit la suppression de près de 1500 emplois sur les quelque 100'000 que compte le groupe. Un plan social est prévu.

En outre, Migros a également pris la décision d'engager des processus de vente pour les marchés spécialisés Micasa (meubles et décorations), Bike World (vélos et accessoires) et Do it + Garden (bricolage et jardinage).

Une "restructuration" déjà entamée

Quant au processus de vente de SportX, lancé en février, il est "en bonne voie", affirme le communiqué. Les dix magasins OBI exploités par le géant orange en Suisse seront en revanche conservés.

Mi-mai, Migros avait déjà annoncé la suppression de 150 postes à plein temps d'ici au 1er juillet au sein de sa filiale Supermarché, basée au siège de la Fédération des coopératives Migros à Zurich, dans le cadre de sa restructuration.

>> Lire à ce sujet : Migros confirme la suppression de 150 postes à plein temps dans sa filiale Supermarché

"Une marque du patrimoine suisse"

Invité à réagir à cette annonce dans l'émission Forum, Elvis Gonzalez, CEO et fondateur du cabinet MBD Consulting, estime qu'il y a clairement une réorientation stratégique axée sur une concentration.

"Il y a peut-être un risque, mais cela va permettre une meilleure utilisation des ressources et une focalisation sur des activités qui ont, a priori, un potentiel et une rentabilité plus importante à l'avenir", détaille-t-il, donnant plusieurs exemples, comme la partie bancaire ou alimentaire des supermarchés, voire des éléments liés à la santé ou la vente de produits en ligne.

Selon Elvis Gonzalez, ces mesures d'économies peuvent être perçues négativement par le public. "Le type d'annonces de ce matin, par nature, ne vont pas être populaires, d'autant plus que Migros est une quasiment marque du patrimoine suisse. Automatiquement, lorsque l'on touche à cette marque, on est certainement plus touché que si c'était une autre", analyse le consultant.

>> Ecouter l'interview d'Elvis Gonzalez dans Forum :

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ats/boi