En France, l’affaire concernait les sources Perrier, Contrex et Vittel. Mais le scandale touche aujourd’hui la Suisse avec la source Henniez, également propriété de Nestlé, révèle jeudi Le Temps.
Ces eaux se prétendent minérales, soit sans aucun traitement ni aucune adjonction, selon les exigences de la Confédération. Or les usines en question utilisent des processus de nettoyage à base de filtre à charbon ou d'ultraviolets.
Nestlé a confirmé avoir eu recours à des pratiques illégales, abandonnées il y a une année. "Sous le contrôle des autorités cantonales et fédérales, Nestlé Waters Suisse a donc retiré les filtres au charbon actif de son usine d'Henniez à fin 2022. Par ailleurs, il n'y a jamais eu des systèmes ultraviolets à l'usine d'Henniez. Nous restons engagés à continuer un dialogue constructif avec les autorités", précise l'entreprise.
Tromperie commerciale?
Une enquête conjointe du Monde et de Radio France publiée mardi a révélé comment l'eau en bouteille d'au moins un tiers des marques d'eau françaises avait été purifiée dans le plus grand des secrets et en toute illégalité des années durant. Les autorités de l'Hexagone ont assuré dans la foulée "qu'aucun risque sanitaire lié à la qualité des eaux embouteillées n'a été identifié à ce stade".
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Quant à savoir s'il s'agit de sécurité alimentaire ou de tromperie commerciale, un parquet français a tranché mercredi. Le procureur d'Epinal a ouvert une enquête pour tromperie à l'encontre de Nestlé Waters.
Les investigations "sont toujours en cours, notamment pour établir si la dénomination eau minérale 'naturelle' est trompeuse ou pas", a indiqué le magistrat. Selon la réglementation, pour que l'eau puisse se qualifier de "minérale naturelle" ou "de source", il ne doit pas y avoir de recours à des dispositifs de désinfection, est-il rappelé.
Sujet TV: Théo Jeannet
Adaptation web: edel avec ats