Le groupe veveysan a présenté sa stratégie en marge de sa journée des investisseurs. Il n’a toutefois pas détaillé son plan d'économies. On ne connaît donc pas les conséquences pour l’emploi.
Les dépenses publicitaires et de marketing seront relevées jusqu'à 9% des ventes d'ici fin 2025. "Les ressources nécessaires seront générées grâce à des économies de coûts et à l'effet de levier de la croissance", a écrit la société dans un communiqué.
"Nous allons investir davantage dans nos marques et nos piliers de croissance afin d'exploiter le plein potentiel de nos produits", avec l'objectif d'"atteindre une croissance supérieure, durable et rentable et gagner des parts de marché", a souligné le directeur général Laurent Freixe.
Réorganisation dans le secteur des boissons
La multinationale a également décidé d'autonomiser ses activités dans les eaux (San Pellegrino, Perrier, Acqua Panna, Nestlé Purelife) et boissons (Nesquik, Nestea, Milo, Nescafé) "haut de gamme". Muriel Lienau, qui dirige l'unité Nestlé Waters en Europe, en aura la responsabilité à partir de début 2025.
Nestlé ne précise pas si le fait de séparer les eaux minérales de l’entité Nestlé est un premier pas vers une vente de ses activités.
L'action a chuté
L’action Nestlé a chuté à un peu plus de 76 francs mardi matin, du jamais vu depuis 2015. Ces trois dernières années, le titre a perdu 40% de sa valeur.
En cause: les ventes de Nestlé sont en baisse, car les consommateurs se tournent vers des marques moins chères, mais aussi suite à l'augmentation des prescriptions des nouveaux médicaments anti-obésité.
Finances
Nestlé a confirmé anticiper pour l'ensemble de l'exercice en cours une croissance organique des ventes d'environ 2%. Fin juillet, le groupe avait abaissé cet objectif à "au moins 3%", contre 4% précédemment. La marge opérationnelle courante récurrente doit s'élever autour de 17,0%, contre 17,3% en 2023, tandis que le bénéfice récurrent par action doit demeurer stable sur un an.
En 2025, le groupe s'attend à une amélioration de la croissance organique, assortie d'une péjoration "modérée" de la rentabilité opérationnelle. A moyen terme, la société vise un chiffre d'affaires organique d'au moins 4% et une marge d'exploitation sous-jacente au minimum à 17%.
Sujet radio: Nicolas Rossé
Adaptation web: Julie Liardet avec ats