Nestlé Waters doit s'acquitter de cette amende dans un délai de trois mois. La filiale du géant veveysan de l'alimentation s'est également engagée à "la réparation de l'impact écologique par la mise en place d'un ambitieux plan de renaturation et de restauration de la continuité écologique".
Elle va en outre indemniser plusieurs associations de défense de l'environnement à hauteur de 516'800 euros (477'200 francs), a précisé le procureur d'Epinal.
Deux enquêtes préliminaires
Cette convention judiciaire d'intérêt public est "la plus importante en matière environnementale signée à ce jour en France", selon le parquet d'Epinal.
La première enquête préliminaire portait sur l'inadéquation des autorisations administratives exigées par la réglementation pour permettre l'exploitation de neuf captages, sur les 130 captages existant aux fins de commercialisation des eaux minérales produites par Nestlé Waters.
La seconde enquête concernait l'utilisation par la multinationale de traitements non autorisés par la réglementation sur les eaux minérales, en l'occurrence, le traitement par ultraviolets et des filtres à charbon actif.
Coopération de Nestlé Waters
Le parquet d'Epinal note que Nestlé Waters a mis fin aux irrégularités constatées et a cessé les traitements de l'eau non autorisés et a "pleinement coopéré" avec les autorités judiciaires et administratives, et ajoute qu'il n'y a eu aucune conséquence sur la santé publique.
"Compte tenu de ces éléments et de la connexité entre les deux procédures", le procureur d'Epinal explique avoir proposé la conclusion d'une convention judiciaire qui "permet, tout en sanctionnant les non-conformités constatées, de privilégier la régularisation la plus rapide de la situation, la réparation de l'impact écologique et l'indemnisation de plusieurs parties".
afp/edel