"Une personne qui travaille à temps plein dans l’agriculture gagne en moyenne 56'000 francs bruts par année. On a des problèmes de rétribution dans le lait, mais aussi dans la viticulture et dans les fruits", déplore Michel Darbellay.
Selon lui, le processus de fixation des prix demeure partiellement opaque, ce qui complique les négociations pour les agriculteurs et les agricultrices.
Les prix des denrées alimentaires sont en effet négociés au sein des interprofessions, qui regroupent les acteurs de la branche: producteurs, transformateurs et distributeurs. Ces derniers fixent des prix indicatifs, que les grands distributeurs sont libres de suivre ou non. Plusieurs facteurs influencent la fixation des prix, comme la situation du marché, l’offre et la demande, ainsi que la concurrence, notamment européenne.
Il faudrait inverser la manière de fixer les prix, pour que ceux-ci s’adaptent d'abord aux coûts de production des agriculteurs et pas seulement au marché
Paie-t-on vraiment les aliments à leur juste prix? Quel rôle jouent les grands distributeurs et est-ce qu’on peut aider les agriculteurs, en tant que consommateur? Dans cet épisode, le porte-parole de la Migros Tristan Cerf donnera également le point de vue des grands distributeurs.
Joëlle Cachin et l'équipe du Point J