"De l'ouvrier sous-payé au grand entrepreneur, tout le monde se considère comme appartenant à la classe moyenne", relève Daniel Oesch, professeur de sociologie à l'Université de Lausanne, dans Le Point J. En Suisse, la notion de classe moyenne est très large, autant dans le langage commun que dans la définition de l'Office fédéral de la statistique.
C'est une curiosité helvétique d'utiliser la classe moyenne à toutes les sauces
"Historiquement, quand on parlait de classe, c'était l'idée d'une division économique. Un clivage entre une classe qui avait des moyens pour engager d'autres travailleurs, qui avait des usines, des services, des commerces... et une classe de travailleurs qui devait vendre ses heures de travail pour subvenir à ses besoins. La classe moyenne s'est glissée entre ces deux classes antagonistes", décrypte Daniel Oesch.
Pourquoi ce terme est-il devenu aussi "fourre-tout"? Qui l'emploie? Son usage est-il différent ailleurs en Europe?
Jessica Vial et l'équipe du Point J