"La nouvelle administration prend des mesures audacieuses pour restaurer la stabilité macroéconomique et commencer à s'attaquer aux obstacles à la croissance", a déclaré Kristalina Georgieva tard mercredi dans un communiqué à l'issue d'une réunion du conseil d'administration.
Ce dernier a approuvé le versement de 4,7 milliards de dollars au pays sud-américain dans le cadre du programme de restructuration de sa dette.
La patronne du FMI a également estimé que les mesures initiales prises par le gouvernement de Javier Milei, élu en décembre, ont "permis d'éviter une crise de la balance des paiements". Toutefois, "le chemin vers la stabilisation sera difficile", a-t-elle prévenu. Le président ultralibéral est par ailleurs à la peine au Parlement, où les élus ont commencé mercredi à examiner son ambitieux train de réformes dérégulatrices (voir encadré).
La septième révision de l'accord
Cette aide du FMI avait été annoncée le 10 janvier par l'institution basée à Washington, mais restait conditionnée à l'approbation de son conseil d'administration. Elle vise "à soutenir les efforts considérables déployés par les nouvelles autorités pour rétablir la stabilité macroéconomique et aider l'Argentine à satisfaire les besoins de sa balance des paiements", avait alors déclaré le FMI.
En échange de ce versement, Buenos Aires s'engage à atteindre cette année un excédent budgétaire (avant paiement des intérêts de la dette) équivalent à 2% du produit intérieur brut (PIB) du pays, avait précisé le FMI dans un communiqué. Il s'agit de la septième révision de l'accord sur la restructuration de la dette de 44 milliards de dollars contractée par l'Argentine auprès de l'institution.
afp/ther
Des réformes devant le Parlement
Le test de la rue, puis des élus: le Parlement argentin va poursuivre jeudi les réformes dérégulatrices du président Javier Milei, un projet déjà fortement amendé par un exécutif contraint aux compromis parlementaires et voué à un débat de plusieurs jours.
Après douze heures de débats, la Chambre des députés a suspendu la veille les discussions animées sur ce texte, à la fois volumineux et polémique. Une session marathon est prévue sur plusieurs jours, avec près de 200 orateurs et oratrices.
"Le projet est polémique mais seulement pour ceux qui veulent conserver leurs privilèges", a assuré José Luis Espert, un des député du parti présidentiel, La Libertad Avanza, qui ne constitue que la troisième force au Parlement.
A l'extérieur, quelques milliers d'opposants aux réformes ont manifesté mercredi, à l'appel de mouvements sociaux et de gauche radicale. Quelques heurts ont opposé en fin de journée une partie des manifestants à la police, qui dégageait les axes proches du parlement et a fait usage de gaz lacrymogène.