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Sous le feu des critiques et en perte de vitesse, Volkswagen lâche son usine chinoise du Xinjiang

Des employés travaillent à l'assemblage de véhicules dans une usine Volkswagen à Urumqi, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, en Chine, le 4 septembre 2018. [Reuters - China Daily]
Le constructeur automobile Volkswagen annonce la fin de ses activités dans la région chinoise du Xinjiang / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:24
Le constructeur automobile Volkswagen a annoncé mercredi cesser ses activités dans la région chinoise du Xinjiang, qui lui valaient des critiques en raison des accusations de violation des droits humains dont y fait l'objet Pékin. Le groupe a justifié sa décision par des "raisons économiques".

Le premier groupe automobile européen est au centre de l'attention en raison de son usine à Urumqi, la capitale du Xinjiang, ouverte en 2013 et dans laquelle il détient une participation via son partenaire local SAIC.

Ce site controversé, ainsi qu'une piste d'essais à Turpan, doivent à présent être vendus à l'entreprise chinoise Shanghai Motor Vehicle Inspection Center (SMVIC).

Des accusations de travail forcé

La banque allemande Deka a déjà retiré les actions Volkswagen de son portefeuille de titres "durables" en mars 2023, après que l'agence de notation américaine MSCI a hissé le drapeau rouge en raison d'allégations de travail forcé dans l'usine d'Urumqi.

Un audit externe commandé par Volkswagen l'an passé n'a trouvé aucune preuve de travail forcé parmi les 197 employés de l'usine, mais plusieurs médias ont dénoncé des lacunes dans la méthodologie du rapport.

Pékin est accusé d'avoir incarcéré plus d'un million de Ouïghours et d'autres minorités musulmanes dans un réseau de centres de détention à travers le Xinjiang.

Des militants et des Ouïghours vivant à l'étranger ont déclaré que toute une série de maltraitances étaient commises dans ces centres, notamment la torture, le travail forcé, la stérilisation forcée et l'endoctrinement politique.

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Ventes en recul et usine à l'arrêt

Le groupe met lui purement en avant un "réalignement stratégique" dans le contexte de la transition vers les voitures électriques. En Chine, son principal marché où il livre un tiers de ses voitures, les ventes ont chuté de 15% au troisième trimestre.

La marque phare du groupe, VW, y a perdu du terrain et s'est laissée distancer par les concurrents locaux, perdant son titre de marque automobile la plus vendue au profit de BYD.

L'usine du Xinjiang, ouverte en 2013, avait perdu de son importance ces dernières années après des suppressions d'emplois par le constructeur. Environ 200 employés y étaient encore chargés d'effectuer les derniers contrôles qualité et de remettre les véhicules aux concessionnaires de la région.

Le site, qui avait la capacité de fabriquer 50'000 unités par an, n'a pas produit de véhicules depuis 2019.

Une guerre des taxes dénoncée

Volkswagen a également dénoncé la hausse des droits de douanes sur les voitures importées de Chine en Union européenne, décidée par Bruxelles cet été, craignant des répercussions de Pékin qui pourraient impacter ses ventes en Chine.

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Cette annonce intervient alors que le groupe traverse une crise globale inédite et négocie actuellement un plan d'économies qui pourrait conduite à des milliers de licenciements, voire des fermetures d'usines en Allemagne.

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cab avec les agences

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