En 2022, le groupe affichait en effet une perte de 21,5 millions. Le fabricant de yoghourts et de fromages a donc réussi à inverser la tendance l'an dernier, mais reste en situation délicate. Il estime toutefois disposer de suffisamment de fonds propres pour continuer à investir dans le futur.
Le chiffre d’affaires a atteint 525,2 millions de francs, en hausse de 12,3 millions. La marge brute a progressé de 8% à 147,9 millions et le résultat d'exploitation (EBITDA) a été multiplié par quatre et demi à 8,7 millions.
Selon Cremo, le mauvais résultat s'explique en partie par des facteurs externes: l'impact du franc fort pour les ventes à l'étranger, la diminution de la demande de fromage ou encore la concurrence des importations à bas prix.
Mais des facteurs internes sont aussi en cause: des marques pas suffisamment exploitées ou des processus de productions à améliorer, par exemple. Autant de facteurs sur lesquels l'entreprise compte bien agir.
Nombreuses mesures d'économie annoncées
Le travail reste donc important et l'entreprise a déjà amorcé ses travaux d'Hercule pour inscrire des chiffres noirs à son bilan dès 2026: l'an dernier, elle a élu trois nouveaux membres dans son conseil d'administration, dont l'ancien conseiller d'Etat fribourgeois Georges Godel. La direction s'est également transformée avec six nouveaux cadres.
Et parmi les mesures prises par cette nouvelle direction, on retrouve l'externalisation des transports de marchandises, qui a pu se faire sans pertes d'emplois et dont Cremo espère tirer un million de francs d'économies; ou encore une meilleure gestion des stocks qui passe notamment par une baisse des achats de litres de lait.
Ces mesures d'économies impliquent aussi la fermeture des magasins dans les restoroutes de la Gruyère et de Lully, dans la Broye, qui étaient déficitaires à hauteur de 300'000 francs par an depuis cinq ans.
Muriel Ballaman/jop