Paolo Nardiello, photographe mandaté par Uber Eats, s'est récemment rendu à Verbier pour capturer les plats des restaurants partenaires. "Nous sommes en train de mettre en lumière les produits que les restaurateurs proposent sur l’application. Il faut que cela reste fidèle à la réalité", expliquait-il au micro de La Matinale lors d'une journée de shooting.
Aujourd’hui, moins de dix établissements de la station sont inscrits sur Uber Eats. Dante Filice, propriétaire de l’Offshore Café, considère que cette présence est cruciale: "C’est de la visibilité en plus. Uber Eats est une plateforme très bien rodée. Les clients à Verbier, qui utilisent déjà Uber Eats dans les villes, accèdent désormais à un service supplémentaire. Pour nous, cela se traduit par des ventes supplémentaires."
Moins de marges
Et ce même si ce service a un certain coût. "Uber Eats ne fait pas cela gratuitement. Ils prennent un peu plus de 30% de marge sur les ventes qu'on fait. Mais cela reste des ventes en plus. Du coup, on accepte que nos marges soient plus faibles que celles qu'on a en restaurant", explique le propriétaire.
Cependant, l’arrivée d’Uber Eats soulève des préoccupations chez certains acteurs locaux. Eric Paternot, président de Verbier Delivery SA, qui propose également des services de livraison à Crans-Montana et Zermatt, note: "On ne peut pas rivaliser avec Uber Eats. Nous misons sur le bon sens des restaurateurs et de la clientèle. Nos commissions sont moindres et nous rémunérons nos livreurs de manière plus équitable. Mais le choix appartient aux consommateurs."
Eric Paternot espère aussi que la qualité du service de son entreprise locale fera la différence. "Ils ne viennent pas ici pour faire du rendement. Pour eux, c'est avant tout un coup de pub."
Une vingtaine de restaurants partenaires
Actuellement, un peu plus d'une vingtaine de restaurants se sont engagés dans les différentes stations où Uber Eats propose ses services. Selon la plateforme, l'objectif est d'être présent dans les stations qui drainent du monde l'hiver, mais qui hébergent aussi une population à l'année. Mais l'activité sera très dépendante des saisons, reconnaît Guillaume Malfait, responsable d'Uber Eats Suisse.
"Nous nous attendons à avoir beaucoup plus de demandes durant la saison haute et moins durant les périodes plus creuses comme octobre, par exemple. Mais nous pensons tout de même qu'il y aura assez de demandes pour pouvoir avoir une activité."
Sujets radio: Emilien Verdon/Diana-Alice Ramsauer
Texte pour le web: Fabien Grenon