Alors que certains croyaient cette pièce d'or désuète, elle connaît un regain de popularité à la faveur de la hausse des cours de l'or, comme le signalait la presse alémanique ce week-end. La tendance est identique en Suisse romande.
Frappée entre 1897 et 1949, cette pièce d'or typiquement helvétique existe en plusieurs millions d'exemplaires dans le monde, des pièces de 10, 20, 50 ou 100 francs. La plupart dormaient jusqu'à présent dans des coffres, mais l'envolée du cours de l'or les a fait réapparaître sur le marché, comme le constate dans La Matinale de mardi Olivier Chaponnière, expert numismate à Genève. "C'est la demande pour les pièces d'or physiques qui augmente. En Suisse, ce sont les Vreneli, en France les Napoléons, en Angleterre les Souverains et les 20 Marks en Allemagne."
Selon un spécialiste cité par la SonntagsZeitung, 10'000 pièces s'écoulent par mois actuellement, contre 6500 en moyenne auparavant.
De 400 à 150'000 francs
Il y a les vendeurs qui veulent faire une plus-value et les acheteurs qui tablent sur une hausse encore plus importante du métal jaune, valeur refuge par excellence, que certains considèrent également comme un bon placement en cas d'inflation. Aujourd'hui encore, le Vreneli est une monnaie de référence: "C'est un moyen de se diversifier sans devoir acheter un lingot. Ces pièces d'or, qui valent quelques centaines de francs permettent également d'offrir un cadeau, pour un anniversaire, pour Noël, pour des cadeaux de fin d’année dans les entreprises", explique Olivier Chaponnière.
La valeur de ces pièces d'or peut aller de 400 à 150'000 francs pour les plus rares, notamment les 12 pièces où Verena apparaît avec une mèche rebelle. Cela vaut peut-être la peine de jeter un oeil dans ses tiroirs.
Sylvie Belzer/lan