Résumé de l’article
Les Suisses profitent du cours record de l'or pour revendre leurs bijoux
Il y a un an, Jean-Benoît Subias s’est lancé dans l’achat d’or. Il achète des bijoux qu'il revend ensuite à une fonderie qui en fera des lingots. Il empoche au passage une commission de 10 %. C’est moins que les commissions pratiquées dans la plupart des échoppes spécialisées apparues ces dernières années dans les rues marchandes des agglomérations helvétiques. Leurs frais sont plus élevés, avec souvent un loyer conséquent.
L’entreprise Gold Service offre depuis 130 ans ses services d’achat et de vente d’or. Malgré une commission qui oscille entre 18 et 20 % sur l’achat de bijoux en or, les affaires vont bien. "Le commerce de l’or est basé sur la confiance. Les acheteurs peuvent venir chez nous pour un conseil et repartir sans avoir rien vendu. Ici, ils trouvent aussi l’assurance qu'en cas de problème, nous serons toujours là", détaille dans l'émission Basik de la RTS le propriétaire et PDG de Gold Service, Yann Bouillonnec.
Tout type de profil
Le commerce de l’or attire aujourd’hui tout type de profil: des grands-parents qui préfèrent donner à leurs enfants du cash plutôt que des bijoux démodés, des actifs qui peinent à joindre les deux bouts, des investisseurs qui profitent des cours élevés pour se délester d’un lingot.
Le cours élevé de l’or s’explique par plusieurs raisons, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de marché chez Swissquote. "L’or est vu comme une protection contre l’inflation actuelle. Il est également une valeur refuge dans ce contexte de tensions géopolitiques. Mais surtout, on constate une très forte augmentation de la demande d'or de la part des banques centrales, ce qui fait grimper son cours."
Précautions à prendre
Cette demande élevée provient notamment des banques centrales chinoises, indiennes et de plusieurs pays de l’Est, qui privilégient l’or au détriment des bons du trésor américain. La demande élevée entraîne automatiquement une augmentation du prix de vente.
Le marché de l’or est porteur et attire également des acheteurs indélicats. Pour éviter les mauvaises expériences, la Confédération donne une série de conseils: photographier et peser ses bijoux chez soi avant toute transaction, vérifier le cours officiel de l’or et demander plusieurs offres à des acheteurs.
Gabriel Tejedor/asch