Les hypothèques à taux fixe de longue durée ont toujours plus la cote en Suisse

Les hypothèques fixes de longue durée ont de plus en plus la cote en Suisse. [Keystone - Gaetan Bally]
Tendance des hypothèques à taux fixes en hausse en Suisse / La Matinale / 1 min. / hier à 06:22
Selon Comparis, quatre clients sur cinq favorisent les hypothèques à taux fixe de longue durée pour financer leur bien immobilier. Une tendance qui s'est accentuée ces dernières années, alors que l'option n'est pas la plus intéressante financièrement.

Avec la récente baisse des taux directeurs de la Banque nationale suisse (BNS), emprunter est devenu moins onéreux. Si les futurs propriétaires saisissent cette opportunité, ils privilégient surtout la prévisibilité, montre un baromètre du comparateur en ligne Comparis.

Plutôt que d'opter pour les produits les moins chers, ceux-ci choisissent massivement la solution la plus sûre: des hypothèques fixes à très long terme, soit dix ans en principe.

Une meilleure prévisibilité

Cette tendance se vérifie notamment à la Banque cantonale vaudoise (BCV). Selon David Michaud, spécialiste de l'immobilier chez l'institution, elle s'explique d'abord par la situation sur le marché financier. "Le taux Saron (appelé anciennement Libor, ce taux est indexé directement sur les taux directeurs, ndlr) est actuellement un peu plus onéreux que des taux fixes à moyen terme, à moins de cinq ans", précise-t-il dans La Matinale de la RTS.

La hausse des hypothèques fixes de longue durée est également liée à la notion de prévisibilité, poursuit l'expert. "Il y a un taux fixe à cinq ou dix ans qui permet de fixer le coût de la charge hypothécaire sur le long terme, alors qu'un taux Saron est moins prévisible et susceptible de fluctuer dans le temps."

Un taux méconnu

Malgré des fluctuations, le taux Saron est financièrement plus intéressant depuis deux décennies, selon plusieurs experts en immobilier.

Ces hypothèques, qui ne constitueraient que 10 à 15% du marché en Suisse, sont toutefois peu connues des clients et pas nécessairement privilégiées par les banques, qui craignent de voir leurs clients fuir du jour au lendemain chez la concurrence, ces hypothèques n'étant pas bloquées pour une période déterminée.

Sylvie Belzer/iar

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