Les géants de la certification SGS et Bureau Veritas envisagent une union

Le logo de la Société Générale de Surveillance Group, SGS, au siège du leader mondial de l'inspection, de la vérification, du test et de la certification, à Genève, en 2012. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Possible fusion évoquée entre la société genevoise SGS et le français Bureau Veritas / Le 12h30 / 1 min. / hier à 12:37
Le genevois SGS et le parisien Bureau Veritas discutent d'une fusion, susceptible de conduire à l'avènement d'un poids lourd incontesté de l'inspection et de la certification à l'échelle mondiale. La valorisation boursière cumulée des deux groupes dépasse les 30 milliards de francs.

"Rien ne garantit que ces discussions aboutiront à une transaction, ni à un autre arrangement," préviennent toutefois les deux protagonistes dans des prises de positions symétriques mercredi.

En l'état, la balance penche en faveur de la multinationale de la place des Alpes. SGS jouit en effet d'une valorisation boursière de l'ordre de 17,6 milliards de francs, quand Bureau Veritas affiche une capitalisation de 13,5 milliards d'euros (12,7 milliards de francs au cours du jour).

Des milliards de francs et des milliers d'emplois

Ultime exercice comptable disponible, l'année 2023 avait vu SGS engranger un chiffre d'affaires de 6,62 milliards de francs, pour un résultat opérationnel de 971 millions. Bureau Veritas affichait alors des recettes de 5,87 milliards d'euros (5,45 milliards de francs au cours de fin 2023), pour un excédent de 824,4 millions.

SGS emploie près de 100'000 personnes dans le monde et Bureau Veritas 83'000.

Seul le luxembourgeois Eurofins Scientific et ses 6,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires est à ce jour à même de tenir la comparaison. Le quatrième acteur, le britannique Intertek, affichait sur la même période des recettes de 3,3 milliards de livres (3,6 milliards de francs).

Marché fragmenté

"Le marché des test, inspection et certification est encore loin d'être consolidé, les quatre principaux acteurs détenant des parts de marchés cumulées de 20 à 25%," calcule Daniel Bürki. Le spécialiste de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) considère ainsi que l'union de deux de ces sociétés ne devrait guère rencontrer d'obstacles réglementaires rhédibitoires. Pour autant, une opération de cette envergure constituerait une première.

Les entreprises de TIC ont bénéficié de l'intérêt croissant pour des sujets tels que la durabilité. Les deux entreprises sont également impliquées dans les services d'inspection, qui consistent à effectuer des contrôles dans d'autres entreprises pour s'assurer que les normes d'efficacité et de sécurité sont respectées.

cab avec les agences

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