Pourquoi les Suisses préfèrent-ils les véhicules hybrides aux électriques?
"S'il n'y a pas de bornes, on ne va pas acheter de voiture électrique", témoigne une conductrice dans le 19h30. Face au refus du propriétaire d'installer une borne de chargement dans son immeuble, Danielle a finalement préféré acheter une voiture hybride.
Cette retraitée évoque également la station de recharge du parking P+R proche de chez elle "toujours occupée". Certes, elle aurait pu recharger sa voiture depuis chez elle avec un adaptateur, mais "cela prend du temps". Et "passer un câble par la fenêtre, ce serait un peu compliqué".
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Une utilisation facile
Responsable d'Emil Frey aux Vernets à Genève, le concessionnaire Urs Burger confirme le succès des véhicules hybrides. En 2024, trois véhicules sur quatre vendus dans ce garage étaient en effet de ce type.
Selon le concessionnaire, les clients recherchent notamment une "tranquillité de conduite". Avec une voiture hybride, "on n'a pas besoin de se soucier de rouler à l'électrique ou en essence, il n'y a pas de bouton à activer, le calculateur fait tout."
Des clients attirés par le prix
Autre avantage: le prix à l'achat. On trouve par exemple un modèle hybride à 30'000 francs, soit 2000 francs de plus que sa version essence, mais surtout 10'000 francs de moins que l'équivalent électrique.
Reste qu'un véhicule hybride pèse plus lourd qu'un véhicule électrique et s'appuie encore beaucoup sur le moteur thermique. De quoi éviter un chargement à la borne, mais pas le passage à la pompe.
Les constructeurs adaptent leurs stratégies
Les constructeurs, qui misaient souvent sur le tout électrique ces dernières années, ont d'ailleurs compris cette évolution et adaptent leurs stratégies. Ainsi, Stellantis a fait savoir vendredi que la priorité de l'année 2025 serait de multiplier les versions hybrides sur les modèles de toutes ses marques, comme Opel, Citroën ou Fiat. Renault et Toyota ont d'ailleurs pris un coup d'avance sur ce type de motorisations.
Les marques ont également dans le viseur l'échéance de 2035, avec la fin de la mise en circulation de nouveaux véhicules à essence, suivant la volonté de l'Union européenne. Les marques ne pourront mettre sur le marché que des véhicules zéro émission, favorisant l'électrique.
Sujet TV: Charlotte Onfroy-Barrier
Adaptation web: Julie Liardet