Les voyageurs étrangers ont dépensé en 2009 15 milliards de francs sur le territoire, soit près de 600 millions de moins qu'un an auparavant (-3,8%), a indiqué mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Un solde positif
Les dépenses des voyageurs suisses à l'étranger ont elles diminué de 277 millions de francs (-2,4%) à 11,5 milliards. C'est la deuxième année de suite de régression. Au final, la balance commerciale présente ainsi un solde positif de 3,5 milliards, soit 316 millions de moins qu'en 2008.
En Suisse, les recettes issues du tourisme de vacances et d'affaires des voyageurs étrangers ont chuté de 7,9% à 7,6 milliards de francs l'an dernier. En revanche, grâce essentiellement au passage croissant d'étudiants étrangers dans les hautes écoles suisses, les recettes provenant des séjours d'études et séjours hospitaliers ont continué leur progression à 2,4 milliards (+6,5%).
Suisse onéreuse
Les excursions d'un jour et le tourisme de transit ont enregistré un recul de 1,5% des recettes à 3,2 milliards de francs. Les dépenses de consommation des frontaliers et des titulaires d'un permis de courte durée ont atteint 1,7 milliard, en baisse de 2,2% par rapport à 2008.
Les dépenses touristiques des Suisses à l'étranger ont une nouvelle fois été tirées vers le bas par les séjours avec nuitées, en recul de 4,1% à 9 milliards de francs. Les hôtels suisses ont comptabilisé 35,6 millions de nuitées en 2009, soit 1,7 million de moins qu'en 2008, année record.
En plus de la crise financière et économique, la force du franc suisse a pesé sur les résultats.
A noter également que la Suisse était la destination la plus chère d'Europe l'an dernier. Si les nuitées hôtelières dans les grandes villes du continent étaient redevenues meilleur marché en moyenne de 13%, la baisse était de l'ordre de 11% en Suisse, indiquait en mars un indice du site de réservation allemand Hotels.com.
agences/boi
Les pompes suisses à la fête
La Suisse reste prisée pour le tourisme à la pompe: 10% de l'essence vendue va à des automobilistes venus des pays limitrophes.
Trois quarts de ces achats ont été effectués à dix kilomètres à peine de la frontière, indique mardi l'Office fédéral de l'énergie (OFEN).
En 2008, la Confédération en a tiré des recettes supplémentaires de 340 millions de francs par le biais de l'impôt sur les huiles minérales et de la TVA.
Si le tourisme de l'essence rapporte un surcroît d'argent à la Confédération, il se répercute également sur le bilan énergétique de la Suisse: les émissions de CO2 liées aux achats effectués dans ce contexte lui sont imputées.
Les 386 millions de litres d'essence et 70 millions de litres de diesel écoulés par ce biais en 2008 représentent un million de tonnes de CO2.