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Manifestations et heurts en marge d'un G20 peu uni

Une voiture de police a été victime de mouvements radicaux contre le G20 à Toronto.
Deux voitures de police ont été incendiées lors de heurts en ville de Toronto.
Des militants radicaux ont mis le feu à deux voitures de police et en ont endommagé au moins deux autres samedi 26 juin 2010 à Toronto, en marge d'une vaste manifestation contre le sommet des pays industrialisés et émergents du G20.

Les pompiers sont intervenus rapidement pour éteindre les incendies, allumés à quelques centaines de mètres de la clôture de sécurité entourant le Centre des Congrès où les dirigeants du G20 devaient se réunir dans la soirée.

Des policiers portant des masques à gaz ont dispersé les manifestants radicaux et violents du Black Bloc, mais il était impossible de savoir dans l'immédiat s'ils avaient procédé à des interpellations. Au moins deux petits groupes de manifestants violents se déplaçaient dans le quartier financier de la grande ville canadienne, selon un policier sur place.

Revendications diverses

Auparavant, dans le cadre d'une marche autorisée et bien ordonnée, quelques dix mille syndicalistes, écologistes, étudiants et défenseurs des droits des femmes ont manifesté sous la pluie pour faire entendre leur revendications aux dirigeants du G20.

Le mot d'ordre d'unité a été répété avec enthousiasme par tous les orateurs et le gouvernement conservateur du premier ministre canadien Stephen Harper vertement critiqué. Cependant, les slogans et les objectifs ont été très variés, de la défense des plus pauvres à la dénonciation de l'exploitation des sables bitumineux, que le directeur de Greenpeace International, le Sud-Africain Kumi Naidoo, a qualifiée de "désastre du golfe du Mexique au ralenti".

Plusieurs centaines de policiers, à pied, à bicyclette et à cheval, ont entouré la zone du rassemblement dans un grand parc, mais leur dispositif semblait moins lourd et l'ambiance était beaucoup moins tendue que la veille, lors d'une marche de groupes radicaux. Le nombre de manifestants a été d'au moins dix mille, a indiqué à l'AFP un porte-parole des organisateurs, Dennis Grunding, disant citer des indications venant du gouvernement de l'Ontario.

Taxe bancaire déjà enterrée?

Au cours de ce sommet, les pays riches et émergents du G20 devraient prendre acte de leur désaccord sur la taxation des banques. La taxe bancaire "ne trouvera pas d'accord au sein du G20, c'est déjà acté", a affirmé samedi devant la presse le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, quelques heures avant le début de ce sommet des pays riches et émergents.

L'hôte canadien du G20, Stephen Harper, peu touché par la crise financière ne tient pas à une taxe bancaire. [REUTERS - � Jim Young / Reuters]
L'hôte canadien du G20, Stephen Harper, peu touché par la crise financière ne tient pas à une taxe bancaire. [REUTERS - � Jim Young / Reuters]

Et le dirigeant italien n'a pas été le seul à dresser l'acte de décès de cette taxe sur les banques. "D'après ce que j'ai compris du travail de préparation des négociateurs, nous devons nous attendre à une décision négative", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, confirmant qu'elle plaiderait néanmoins en faveur de cette taxe aux côtés de son homologue français Nicolas Sarkozy qui a promis qu'il mettrait en oeuvre cette taxe.

Les pays "qui n'ont pas eu à utiliser l'argent de leurs contribuables ou dont les banques n'ont pas fait faillite, n'ont pas l'intention de mettre en place une taxe", a expliqué Dimitri Soulas, porte-parole du Premier ministre canadien Stephen Harper, se référant implicitement à la situation du Canada. Quant aux Etats-Unis, qui figuraient à l'origine parmi les promoteurs de l'idée, ils n'en ont plus parlé récemment.

agences/ther

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Inflexibilité chinoise

La Chine a juré samedi de ne pas céder aux pressions extérieures en faveur d'une réforme du mécanisme du taux de change de sa monnaie, que les Etats-Unis et d'autres pays jugent cruciale pour la reprise économique internationale.

Des responsables chinois ont averti au sommet du G20 qui se réunit samedi soir à Toronto, qu'ils s'attacheraient à suivre leurs propres besoins économiques au moment de procéder à des changements de politique de taux de change.

Ils ont tenu ces propos avant une rencontre entre le président Barack Obama et son homologue chinois Hu Jintao.