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CFF: des coûts qui ne feront pas beaucoup d'heureux

CFF: des pendulaires fâchés
CFF: des pendulaires fâchés
L'entretien des infrastructures ferroviaires va coûter plus cher à l'avenir. Le chiffre avancé par les CFF - 850 millions de francs - est toutefois trop élevé. Une contre-expertise a évalué les besoins supplémentaires à 500 millions. Tout le monde passera à la caisse, selon les CFF et l'Office fédéral des transports.

L'entretien de l'infrastructure ferroviaire va coûter nettement plus cher à l'avenir. Une contre-expertise demandée de l'audit de réseau des CFF le confirme, mais chiffre les besoins à 500 millions de francs par an au lieu de 850 millions comme l'avait calculé l'ancienne régie fédérale.

Quoi qu'il en soit, tout le monde passera à la caisse, ont indiqué lundi devant la presse à Berne les représentants des CFF et de l'Office fédéral des transports (OFT): les passagers paieront davantage leur billet et les transports publics recevront moins de subventions. Le plan de financement sera présenté en automne: "Il ne fera pas beaucoup d'heureux", a averti le directeur de l'OFT Peter Flüglistaler.

Pour mieux déterminer les besoins futurs, l'OFT et les CFF vont mettre sur pied une surveillance étroite de l'état du réseau: la compagnie fournira annuellement des données sur sa qualité, par exemple les ruptures ou déformations de rail. Pour 2011/2012, les CFF recevront un supplément de 160 millions par an pour l'infrastructure. Ces moyens seront compensés par une baisse des versements au fonds FTP destiné à financer les grands projets ferroviaires.

Hausse du prix des billets inéluctable

Pour les années 2013 à 2016, les ressources devront être plus importantes, estime l'OFT. Ces fonds additionnels ne sont pas prévus dans le plan financier de la Confédération. Un groupe de travail doit élaborer des options à moyen et à long terme. Il ne faut pas craindre des mesures radicales, ont souligné aussi bien Peter Flüglistaler que le patron de CFF Andreas Meyer. Les efforts passeront sans doute par une hausse des tarifs des billets de train: le prix de la mobilité est finalement une question politique, a souligné Andreas Meyer.

D'autres moyens sont imaginables, comme un impôt supplémentaire ou une nouvelle répartition des subventions fédérales. Les CFF eux-mêmes vont participer à l'effort avec des économies chiffrées à 150 millions par an. Les rationalisations concerneront par exemple les adaptations pour les handicapés ou la gérance de chantiers, comme la fermeture temporaire de tunnels ou de gares afin de réaliser les travaux d'une traite.

ats/ps

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