Depuis le 1er janvier, plus de 600 personnes se sont dénoncées afin de légaliser les revenus et fortunes non déclarées ces dernières années auprès des autorités zurichoises, indiquent celles-ci mardi. Elles sont normalement 250 à 350 à le faire sur toute l'année.
Trois fois plus d'arriérés d'impôts
La quasi totalité des cas concerne des particuliers. Seuls 2% des auto-dénonciations proviennent d'entreprises. Ainsi, 205 millions de francs non déclarés sont revenus à la surface en six mois (100 à 150 millions par an ces dernière années).
Sur cette somme, la Confédération, le canton, et les communes encaissent 25 millions en arriérés d'impôts au lieu des 7 à 8,5 millions enregistrés d'habitude sur l'ensemble de l'année.
Les personnes qui se dénoncent doivent s'acquitter d'arriérés et d'intérêts sur une période de dix ans. Ils n'ont en revanche pas à payer d'amende. Cette dernière se montait jusqu'à présent à une somme correspondant à 20% des arriérés.
Bon bilan jurassien aussi
Il y a un mois, le gouvernement jurassien tirait lui aussi un bilan positif de l'amnistie fiscale. Le canton a pu récupérer 2,5 millions de francs soustraits jusqu'alors au fisc.
La dernière amnistie fiscale en Suisse date de 1969. Elle avait fait réapparaître quelque 11,5 milliards de francs, soit l'équivalent actuel de 35,4 milliards. D'autres opérations de ce type avaient déjà eu lieu en 1945 et 1940.
ats/ap/jeh
Fiscalité débridée au niveau national
Malgré la récession, certains cantons ont diminué leur charge fiscale à l'égard des entreprises et des personnes hautement qualifiées.
La Suisse centrale est particulièrement attrayante, à l'inverses des cantons romands, selon une étude publiée mardi par l'Institut bâlois BAK.
Parmi les 17 cantons retenus par le BAK, c'est Appenzell Rhodes-Extérieures, avec un taux d'imposition de 10,8%, qui est le plus favorable aux entreprises, devant Obwald (11,1%), Schwytz (11,8%), Nidwald (12,7%) et Zoug (13,3%).
A l'inverse, l'imposition des entreprises est la plus forte dans les cantons du Valais (19,6%), de Vaud (19,8%), Bâle-Ville (20,9%) et Genève (21,5%).
Concernant l'imposition des personnes hautement qualifiées, Zoug arrive en tête des cantons les plus accueillants, avec un taux de 23,6%. Suivent Schwyz (24%), Obwald (24,5%) et Nidwald (27,1%).
Ici aussi, les Romands figurent en bas de classement, Vaud (37,1%) fermant la marche, précédé de Bâle-Campagne (36,3%), Genève (36,3%), Berne (34,4%), du Tessin (34,2%) et du Valais (34%).
La charge fiscale a diminué en dépit de la récession et des pertes fiscales qu'elle a entraîné, relève le BAK.
C'est en particulier les cantons de Schwytz et Glaris qui ont amélioré ainsi leur attractivité pour les entreprises et les personnes hautement qualifiées.