Deux ans après la crise financière, l'Europe n'a toujours pas confiance en ses banques. Elle soupçonne certains établissements de cacher encore quelques mauvaises surprises dans leur bilan. Les résultats de ces tests, qui seront publiés vendredi à 18 heures, sont censés rendre compte de la capacité de résistance des établissements bancaires à des conditions économiques et financières très dégradées.
Aux Etats-Unis, les tests similaires de résistance réalisés l'an dernier ont participé au rétablissement de la confiance. Dix des 19 banques mises à l'épreuve ont échoué et ont dû trouver environ 75 milliards de dollars (59 milliards d'euros) pour se consolider.
Nettoyer les bilans
Dans la foulée des Américains, une première salve de tests européens a été menée, mais les résultats n'ont pas été publiés. Depuis, le Fonds monétaire international (FMI) a multiplié les appels à "nettoyer les bilans" des établissements européens. Initialement très réticent, le gouvernement espagnol s'y est alors résigné, mi-juin, rapidement suivi par l'Allemagne. L'Union européenne s'est ensuite accordée sur une publication globale.
Les résultats globaux seront "publiés à la fois de manière agrégée et banque par banque", a expliqué une source européenne. Un exercice supplémentaire, qui ne fait pas partie de l'exercice principal, sera conduit par quelques autorités de supervision nationales pour donner des résultats par filiales. Cette publication interviendra dans un délai de deux semaines.
De l'avis général, parmi les 91 banques testées, seule une poignée pourrait ne pas franchir l'obstacle, sans doute en Allemagne, en Espagne, en Grèce et au Portugal. Aucune banque suisse n'a été testée.
Publication possible en Suisse
En Suisse, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), en collaboration avec la Banque nationale suisse (BNS), effectue régulièrement de tels tests auprès de l'UBS et du Credit Suisse. Ils discutent actuellement de la publication des résultats.
ats/afp/fru