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Nestlé voit son bénéfice bondir au 1er semestre

Les ventes de Nestlé ont crû au premier trimestre.
Les ventes de Nestlé se sont élevées à 55,3 milliards sur six mois.
Nestlé a fait mercredi état d'une belle santé au premier semestre. Il boucle ces six mois avec un bénéfice net de 5,5 milliards de francs, en hausse de 7,5% sur celui de la même période de 2009, pour un chiffre d'affaires augmenté de 5,9% à 55,3 milliards.

La progression est aussi sensible au niveau du résultat opérationnel avant intérêts et impôts (EBIT), qui a crû de 13,6% d'une année à l'autre, à 8,4 milliards de francs. Dans l'alimentation et les boissons, métier principal du groupe vaudois qui emploie 280'000 personnes dans le monde, les ventes ont augmenté de 5,6% à 51 milliards.

Ces activités - y compris l'alimentation pour animaux de compagnie - ont connu une croissance organique semestrielle de 5,3% dans la région Amériques, de 3,6% en Europe et de 10,4% en Asie, Océanie et Afrique. Cette croissance, qui s'inscrit globalement à 5,7%, montre une accélération par rapport à la même période de 2009.

Cession d'activités et rachat d'actions

La performance a permis au patron du groupe de confirmer les prévisions annuelles pour les activités alimentation et boissons, en l'occurrence une croissance organique d'environ 5% (5,7% au 1er semestre) et une augmentation de la marge EBIT (15,1% au 1er semestre, contre 14,1% un an plus tôt). Paul Bulcke a toutefois ajouté que la société a été "préparée à un second semestre plus difficile".

Durant le semestre sous revue, Nestlé a annoncé la vente pour 28,1 milliards de dollars (près de 30 milliards de francs) de sa participation restante de 52% dans la société ophtalmologique américaine Alcon au groupe pharmaceutique Novartis, qui en a déjà acquis 25% en avril 2008. L'opération a reçu l'aval des autorités européennes de la concurrence lundi, sous condition de la cession d'une série d'activités. Nestlé de son côté prévoit "d'achever la transaction au cours du 3e trimestre 2010".

Parmi les autres faits marquants des six premiers mois de 2010 figure aussi le bouclement d'un programme de rachat d'actions de 25 milliards de francs étalé sur trois ans, ainsi que le lancement d'un nouveau programme de rachat jusqu'à 10 milliards. Nespresso, filiale à succès, continue pour sa part à afficher un développement remarquable avec une croissance organique supérieure à 25% et des ventes pour l'ensemble de 2010 devant dépasser 3 milliards de francs (2,77 milliards en 2009).

Contre-offensive sur les dosettes

L'ouverture d'une trentaine de nouvelles boutiques est prévue en 2010, de Shanghai à New York, et les investissements se poursuivent, notamment dans l'agrandissement de la fabrique d'Avenches (VD). Mais la société doit aussi faire face à un "environnement concurrentiel changeant" selon les termes de Nestlé, dû notamment au lancement sur le marché de dosettes compatibles avec les machines à café Nespresso.

Nestlé est par conséquent passé à la contre-offensive, et a déjà déposé une plainte en France contre le groupe américain Sara Lee pour violation de brevet. Un autre concurrent, la petite entreprise Ethical Coffee Company (EEC) associée au groupe de distribution français Casino tente aussi de se faire une place sur ce marché avec des dosettes "Nespressocompatibles". Et son fondateur Jean-Paul Gaillard n'est autre que l'ancien dirigeant de Nespresso. Pour l'heure, Nestlé n'a pas encore fait état de démarches en justice à son encontre.

ats/dk

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Les marchés font confiance à Nestlé

Les résultats présentés mercredi correspondent globalement aux attentes. Sur le semestre écoulé, Nestlé a prouvé une fois de plus que sa croissance paraît inarrêtable dans tous les segments et régions, selon James Amoroso, un expert de la branche alimentaire cité par l'agence d'informations économiques et financières AWP.

A la Bourse suisse, l'action Nestlé reflétait la confiance accordée au groupe, en étant le seul titre dans le vert mercredi en début de séance sur le marché SMI des 20 valeurs vedettes de la place de Zurich. Vers 11h30, l'action se négociait à 51,60 francs ou 0,2% de plus que la veille à la clôture, après un plus haut en ouverture de 52,25 francs (+1,5%).