L'an dernier, la part des chômeurs parmi les jeunes adultes a atteint 5,7%, contre 3,7% en moyenne générale. Cela correspond à une progression de 60% par rapport à 2008, révèle mercredi le gouvernement dans un rapport destiné à répondre à un postulat du groupe PDC. Les jeunes migrants et ceux venant de la Suisse latine sont les principales victimes, avec des pics respectifs de 8,1% et 7,6%.
Pour cette année, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) s'attend à un taux de chômage moyen de 6,2% parmi les 20 à 24 ans. La proportion devrait s'établir à 5,7% en 2011.
Des mesures déjà appliquées
Des mesures spécifiques sont prévues pour faciliter la réinsertion des jeunes dans le monde du travail. En 2009, 48 millions de francs (sur un total de 543 millions) ont été attribués à cette fin. S'y ajoutent cette année quelque 52 millions libérés à titre exceptionnel dans le cadre du programme de stabilisation.
Ces moyens, qui devraient soutenir 10'000 personnes en 2010 et 2011, sont censés aider les jeunes sortant d'apprentissage à se former davantage ou à rétribuer les entreprises qui embauchent des jeunes avec peu d'expérience professionnelle.
Chômage moins long
Contrairement aux autres groupes, les jeunes ne restent pas longtemps au chômage, souligne le rapport. Seuls 5% des 20 à 24 ans sont entrés dans la catégorie des chômeurs de longue durée. Trois sur quatre ont retrouvé un emploi dans les six mois ou se sont désinscrits du chômage pour débuter une nouvelle formation, par exemple.
Ces données montrent que "beaucoup de jeunes adultes rencontrent certes des difficultés dans la recherche d'un emploi, mais qu'ils disposent généralement des prérequis professionnels nécessaires pour prendre rapidement pied dans le monde du travail", estime le gouvernement.
Pour lui, la loi sur l'assurance chômage existante permet de recourir à de nombreuses mesures de marché du travail adaptées aux besoins des jeunes adultes.
ats/sbo
Votation le 26 septembre
Le 26 septembre, le corps électoral se prononcera sur une révision de la loi qui prévoit de réduire les prestations octroyées aux jeunes chômeurs. Ainsi, ceux qui terminent leur apprentissage ou leur formation et ne trouvent pas d'emploi devront attendre six mois avant de toucher des indemnités, qui seront limitées à 90 jours.
Les moins de 25 ans sans famille pourront percevoir des prestations du chômage seulement pendant 200 jours, quelle que soit leur durée de cotisation. Enfin, les chômeurs de moins de 30 ans devront aussi accepter un emploi qui ne correspond pas à leurs qualifications.