Cette ascension est stimulée par l'arrêt - pour l'heure du moins - des interventions sur les marchés de la Banque nationale suisse (BNS) pour soutenir le franc, considéré comme une valeur refuge alors que les investisseurs s'inquiètent du ralentissement de la reprise économique.
"Le principal bénéficiaire de ce sentiment important d'aversion au risque est le franc suisse", explique un analyste de Barclays Capital, Raghav Subbarao. "Pour ce qui est des autres monnaies refuges, le dollar souffre des mauvaises statistiques de l'économie américaine, tandis que les perspectives du yen sont de plus en plus obscures", ajoute-t-il.
Légère baisse en août
Le mouvement de valorisation du franc est pratiquement ininterrompu depuis le début de 2010, moment où l'euro valait encore plus de 1,50 franc. Fin juin, la devise européenne s'était déjà approchée de 1,30 franc, sans pour autant franchir la barre, dans un contexte qui voyait la zone euro à la traîne en terme de croissance.
La situation a quelque peu changé depuis avec un euro qui est remonté vers 1,38 franc dans la première quinzaine d'août, poussé notamment par les bonnes performances en terme de croissance de l'Allemagne, première économie de la zone euro.
Les nouvelles incertitudes venues des Etats-Unis à propos de la solidité du retour à la croissance économique outre-Atlantique ont poussé les investisseurs à revenir vers le franc, tout comme le yen japonais d'ailleurs.
ats/sbo