Les chèques-emploi ont la cote en Suisse romande

Avec 21,85 millions de francs déclarés, Genève arrive largement en tête du classement. Le caractère urbain du canton ainsi que les revenus relativement élevés d'une partie de la population expliquent ce chiffre important, a indiqué vendredi à l'ATS Cesar Tercero de Chèque Service Genève.

Vient ensuite le canton de Vaud avec près de 10 millions de francs déclarés, selon les chiffres publiés par la coordination romande des projets de chèques-emploi. Le Valais suit avec 4,52 millions, puis Neuchâtel (2,82 millions), Fribourg (2,17 millions) et en dernier le Jura (412'000 francs). Au total, près de 10'000 personnes ont été déclarées.

Très forte progression

Les cotisations sociales et la prévoyance professionnelle ainsi encaissées par le biais des chèques-emploi s'élèvent à 7,1 millions de francs. Ce système permet à des particuliers de déclarer facilement du personnel aux diverses assurances sociales.

L'entrée en vigueur de la loi sur le travail au noir en 2008 a provoqué une très forte progression du nombre de personnes affiliées. Depuis, le succès ne se dément pas, même si la progression s'est stabilisée, selon Pascal Guillet, responsable pour le chèque-emploi neuchâtelois.

Alémaniques à la traîne

Parmi le personnel déclaré, on trouve principalement des femmes de ménage, mais aussi des gardes d'enfants et des gardes-malades. Souvent les femmes de ménage cumulent des heures dans plusieurs familles et arrivent au final à un salaire qui peut correspondre à un temps plein.

Le chèque-emploi, qui s'inspire d'un modèle français, est quasiment inexistant en Suisse alémanique, selon Pascal Guillet. Les Tessinois ont en revanche été séduits. Ils ont mis en place leur système au début 2010.

ats/ther