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L'Irlande doit économiser 15 milliards d'euros

La pression risque de s'accentuer sur les Irlandais dont le niveau de vie est menacé.
La pression risque de s'accentuer sur les Irlandais dont le niveau de vie est menacé, a averti le gouvernement.
Le gouvernement irlandais a annoncé mardi que les économies nécessaires pour ramener le déficit public sous contrôle se monteraient finalement à 15 milliards d'euros sur quatre ans. Ce montant représente le double de ce qui avait été annoncé l'an dernier.

"Les raisons de cette augmentation importante par rapport aux chiffres annoncés dans le budget 2010 sont des perspectives de croissance plus faible à la fois chez nous et à l'étranger et un coût plus élevé du service de la dette", déclare le gouvernement dans un communiqué.

"Le gouvernement réalise que les ajustements de dépenses et les mesures de relèvement des recettes qui doivent être maintenant introduites auront un impact sur le niveau de vie des citoyens. Mais il n'est ni crédible ni réaliste de retarder ces mesures", ajoute le gouvernement.

Cette annonce fait suite à deux journées de discussions au sein du gouvernement pour étudier comment l'Irlande peut ramener son déficit budgétaire dans la limite de 3% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2014, comme le veut le droit européen.

Un déficit de 32% du PIB

Les détails de ces mesures seront annoncés dans un plan de quatre ans le mois prochain.

Le déficit budgétaire de l'Irlande devait atteindre 32% du son PIB cette année en raison de la loi de renflouement des banques. Même en excluant ce coût, le déficit représentera 12% du PIB, ce qui en fait le plus élevé de la zone euro.

L'Irlande, premier pays de la zone euro tombé en récession, début 2008, n'en est officiellement sortie qu'au début de l'année. Mais cette reprise économique tardive s'est grippée au printemps, et la croissance ne sera que de 0,2% en 2010 selon une prévision de la banque centrale irlandaise, ce qui limitera d'autant les revenus de l'Etat.

Selon les économistes, les premières victimes de la nouvelle cure de rigueur en vue devraient être la fonction publique et les dépenses sociales, alors que le chômage frappe déjà 13,7% de la population active.

ats/ther

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