A la fin du mois, 139'365 personnes étaient inscrites auprès des offices de placement, soit 675 de moins qu'à fin septembre, a souligné lundi le rapport du Secrétariat d'Etat à l'Economie. Or, en retirant l'impact des facteurs saisonniers, le recul pourrait être d'environ 2500 personnes, a précisé à l'ats Serge Gaillard.
Le chef de la Direction du travail au SECO a insisté sur la baisse continue du chômage des jeunes, avec 1482 personnes inscrites en moins. Le taux de chômage chez les 15-24 ans a atteint 4,1% fin octobre contre 4,3% un mois auparavant. Par rapport à octobre 2009, le nombre de jeunes sans emploi a donc reculé de plus de 20%. Ce recul s'observe aussi en Suisse romande et au Tessin où le taux de chômage des jeunes atteint 6,1%, un point de moins par rapport à octobre 2009.
Baisse dans le Jura
La situation du travail dans les cantons francophones et italophone est dans l'ensemble stable avec un taux de chômage à 5,1%. Le Jura connaît la baisse la plus forte (-0,3 point) à 4,7%, suivi de Neuchâtel (5,9%, -0,1 point) et Vaud (5,2%, -0,1 point). Le Valais enregistre une hausse de 0,4 point par rapport à septembre à 3,8%. Genève reste pour sa part le canton suisse le plus touché avec un taux qui stagne à 6,8%.
En Suisse alémanique, le chômage s'inscrit à 2,9% et marque ainsi un léger recul par rapport à septembre (-0,1 point). La différence la plus nette est relevée dans les Grisons avec une hausse de 0,4 point pour un taux de 1,7%. La progression est la même au Tessin (0,4 point) mais avec un taux de 5,2%. A noter que le nombre de places vacantes annoncées aux offices de placement a diminué de 1398 en octobre, passant à 17'059.
Stabilité pour 2011
Pour les deux prochains mois, Serge Gaillard mise sur une croissance saisonnière du chômage. Ce phénomène devrait se manifester avant tout dans la gastronomie et la construction dans les cantons de montagne. Comme le montrent les chiffres mentionnés plus haut, il a déjà été observé en Valais et dans les Grisons à la suite des vacances d'automne.
A plus long terme, l'affaiblissement de la reprise économique dû à à la force du franc annoncée par le SECO devrait avoir des répercussions sur le marché du travail, selon le chef de la Direction du travail. Concrètement, cela pourrait signifier des chiffres du chômage dans l'ensemble stables. Le SECO mise sur un taux de chômage de 3,7% en 2011.
ats/ps