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Les pertes de la BNS s'alourdissent

Les résultats de la BNS ont souffert d'un franc suisse trop fort.
Le déficit a été causé par les pertes de change sur les placements en euros.
Après avoir limité la casse au premier semestre, la Banque nationale suisse (BNS) a cédé nettement plus de terrain entre juillet et septembre. La BNS boucle les neuf premiers mois de 2010 sur une perte de 8,5 milliards de francs, dont 5,7 milliards au seul troisième trimestre.

La BNS boucle les neuf premiers mois de 2010 sur une perte de 8,5 milliards de francs. L'an dernier, elle avait engrangé 6,9 milliards de francs sur la même période.

Le résultat en 2010 s'explique principalement par des pertes de change sur les positions en monnaies étrangères, a annoncé vendredi la BNS. Les principales monnaies dans lesquelles sont effectués les placements ont perdu beaucoup de terrain vis-à-vis du franc durant la période sous revue, note la BNS. Ainsi, l'euro s'inscrivait, le 30 septembre, 10,3% au-dessous de son niveau de fin 2009, et le dollar avait baissé de 5,4%.

Au 3e trimestre, le déficit de la BNS a atteint 5,7 milliards de francs, contre un excédent de 1,6 milliard de francs au 3e trimestre 2009.

Revalorisation du franc

Sur neuf mois, la revalorisation du franc a entraîné de pertes de change s'élevant à 21,2 milliards de francs. Ces trous ont été en partie comblés par le produit des intérêts et des dividendes ainsi que par des gains de cours; la perte sur les positions étrangères s'inscrit au final à 14,7 milliards de francs.

En revanche, une plus-value a été réalisée sur le stock d'or. Durant les trois premiers trimestres 2010, l'or a continué de s'apprécier. Fin décembre 2009, un kilo du précieux métal valait 36'687 francs, neuf mois plus tard, il atteignait 41'071 francs. La banque détenant aujourd'hui encore 1040 tonnes d'or dans ses réserves monétaires, la plus-value est de 4,6 milliards.

La BNS enregistre en outre des revenus de 6,6 milliards tirés des placements de devises et du fonds de stabilisation, à hauteur de 1,2 milliard de francs.

Rachat par UBS possible

Les trois premiers trimestres ont influé positivement sur le fonds de stabilisation intégrant les actifs "toxiques" de l'UBS. Le risque global de la BNS a diminué pour s'établir à 17,5 milliards le 30 septembre 2010.

UBS peut racheter le fonds de stabilisation après le remboursement intégral du prêt de la BNS. Le cas échéant, elle devrait verser à la banque nationale un milliard de dollars plus la moitié de la valeur de la fortune nette du fonds excédant ce milliard. L'autre moitié lui reviendrait, d'où la constitution par la BNS, au 30 septembre 2010, d'une provision de 166 millions de francs dans ses comptes consolidés.

ats/ap/bri

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Conclusions difficiles à émettre

Le résultat de la Banque nationale dépend essentiellement de l'évolution sur les marchés de l'or, des changes et des capitaux.

C'est pourquoi de fortes fluctuations sont la règle, et il n'est que difficilement possible de tirer des déductions pour le résultat annuel de 2010, explique la BNS dans un communiqué.

Concernant les provisions de la BNS afin de maintenir les réserves monétaires, la banque peut tout de même prévoir de leur attribuer un montant de 3902 millions de francs en 2010, soit une part de 2926 millions pour les trois premiers trimestres.