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La fortune des Suisses prend l'ascenseur

Le portefeuille des Helvètes a profité de la reprise économique et financière, analyse la BNS.
Le portefeuille des Helvètes a profité de la reprise économique et financière, analyse la BNS.
Conséquence du redressement du cours des actions et de la hausse de prix de l'immobilier, le bas de laine des Suisses s'est étoffé l'an passé. Après avoir fléchi en 2008, le patrimoine net des ménages a crû de 6,5% en l'espace d'un an à 2595 milliards de francs et retrouvé le niveau de 2007.

Au 31 décembre 2009, chaque habitant de la Confédération détenait un patrimoine net de 332'634 francs en moyenne, contre 316'074 francs un an plus tôt, a indiqué vendredi la Banque nationale suisse (BNS).

Propriétaires toujours mieux lotis

Outre la meilleure disposition des marchés financiers et l'appréciation des prix de l'immobilier, la hausse par rapport à 2008 reflète aussi l'épargne des ménages, traditionnellement forte.

Pour mémoire, le modeste accroissement du patrimoine financier des ménages en 2007 à 2588 milliards de francs, alors que la crise financière commençait à produire ses premiers effets, était exclusivement redevable de l'épargne des Helvètes.

L'an passé, l'ensemble des actifs financiers des ménages a progressé de 151 milliards de francs, ou 8,5% au regard de 2008, à 1883 milliards de francs. Acquérant des biens immobiliers, les Suisses ont de plus continué de bénéficier des hausses de prix dans la branche.

Ce patrimoine a gagné 31 milliards ou 2,3% à 1364 milliards. A fin 2009, il représentait 42% du total des actifs.

La BNS prend en compte le patrimoine immobilier dans sa statistique depuis l'an passé seulement. Il s'agit des maisons individuelles, des appartements en propriété par étage ainsi que des immeubles locatifs. La banque centrale base son évaluation sur le Registre fédéral des bâtiments et des logements ainsi que des terrains s'y rapportant.

Les portefeuilles explosent

Du côté des autres actifs, l'évolution a été marquée par la hausse des cours boursiers, laquelle a permis de compenser près d'un tiers des pertes subies en 2008. Les portefeuilles d'actions des ménages ont augmenté de 43 milliards de francs à 212 milliards.

Les parts de placements collectifs ont quant à elles gagné 19 milliards à 181 milliards. Les titres de créances, à savoir les obligations de caisse, les papiers monétaires et les obligations, ont crû de 5 milliards de francs à 136 milliards.

La hausse des obligations a plus que contrebalancé le repli des obligations de caisse et des papiers monétaires. En matière d'épargne, les dépôts auprès des banques et de PostFinance, le prestataire de services financiers de La Poste, se sont étoffés de 23 milliards de francs, à 523 milliards. Avec le numéraire, ceux-ci ont constitué 16,1% de l'ensemble des actifs.

Représentant près du quart du total des avoirs, les droits sur les assurances et les caisses de pension ont progressé de 60 milliards de francs à 804 milliards. La moitié de la croissance illustre le fait que les cotisations versées au titre de la prévoyance professionnelle, le 2e pilier, ont dépassé les prestations reçues. La hausse reflète aussi les plus-values réalisées par les institutions de prévoyance.

ats/jeh

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Les produits structurés traînent la patte

Mis à mal après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, les produits structurés se sont à peine repris, passant de 28 à 28,3 milliards de francs.

Entre 2007 et 2008, ils s'étaient effondrés de 23 milliards de francs.

Constitués à 90% d'hypothèques, les passifs des ménages ont pour leur part augmenté de 24 milliards de francs à 652 milliards.

A elles seules, les dettes hypothécaires ont grimpé de 25 milliards à 605 milliards.

La BNS attribue la hausse nettement supérieure à celle de 15 milliards enregistrée en 2008 au niveau plus bas des taux d'intérêt.

Le rapport entre les dettes hypothécaires et le patrimoine immobilier s'est élargi de 0,8 point, malgré la hausse des prix des immeubles.

A l'issue de l'année sous revue, il s'établissait à 44,3%.