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La croissance suisse a légèrement ralenti

La consommation des ménages contribue toujours à tirer la croissance en Suisse.
La consommation des ménages contribue toujours à tirer la croissance en Suisse.
La croissance suisse a décéléré au 3e trimestre: le PIB a augmenté de 0,7% par rapport au trimestre précédent, contre des hausses respectives de 0,9% et 0,8% aux 1er et 2e trimestres. En variation annuelle, la hausse a atteint 3% entre juillet et septembre, a communiqué jeudi le SECO.

L'évolution du produit intérieur brut (PIB) entre juillet et septembre a été principalement atténuée par le commerce extérieur. Le manque de dynamisme de l'économie mondiale ainsi que la cherté du franc se sont faits douloureusement sentir dans ce secteur, a précisé à l'ATS Aymo Brunetti, chef de la Direction de la politique économique au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Exportations de services en baisse

Les exportations de biens et de services se sont contractées de 3% au total. Un tassement dû essentiellement au recul des exportations de services (-0,7%). Le négoce des matières premières, qui avait fortement contribué à la croissance du 2e trimestre, a notamment pris un grand coup entre juillet et septembre. Et Aymo Brunetti de pointer du doigt le ralentissement du transit des hydrocarbures.

Du côté des biens, la baisse des exportations s'est montée à 1,2%. En faisant abstraction des objets de valeur, le repli ne se monte néanmoins qu'à 0,2%. Quant aux importations de biens et services, elles ont fléchi de 1% (-1% pour les biens et -0,6% pour les services). Cette baisse du commerce extérieure est la première depuis le 2e trimestre 2009.

La croissance du PIB observée entre juillet et septembre, soit pour le 5e trimestre consécutif, a été tirée dans une large mesure par la demande intérieure. La consommation des ménages, portée par la baisse du chômage, a crû de 0,3%.

Une bonne croissance malgré tout

A l'exception de la santé, tous les secteurs ont connu un élan positif. La consommation des administrations publiques a progressé de 0,4%. Les investissements ont eux aussi fait bonne figure au 3e trimestre, gagnant 0,6% malgré l'insécurité conjoncturelle. Les capitaux placés dans le domaine des biens d'équipement ont davantage augmenté (0,9%) que dans celui de la construction (0,4%). Le SECO a souligné en particulier l'évolution dans le secteur des logiciels.

Même si des signes de ralentissement commencent à pointer, le chef de la Direction de la politique économique au SECO a qualifié la croissance au 3e trimestre de globalement bonne. Quatre économistes interrogés la semaine dernière par l'ATS avaient estimé que le PIB afficherait une augmentation située entre 0,4% et 0,8%.

L'agriculture voit rouge

Plusieurs domaines de production ont soutenu cette hausse trimestrielle de 0,7%. En tête de liste figurent le secteur commerce/ hôtellerie/restauration/transport/communication, qui affiche une croissance de 1,5%. Suivent la construction et l'industrie (0,9% chacun), puis les services financiers et les services publics (0,3% chacun). Seule l'agriculture a accusé un recul de sa valeur ajoutée (-0,7%).

Le SECO publiera à la mi-décembre une nouvelle estimation de croissance du PIB helvétique pour l'année prochaine. Le dernier chiffre avancé, soit 1,2%, fait du secrétariat d'Etat l'un des prévisionnistes les plus prudents: l'UBS et l'OCDE anticipent respectivement une hausse de 2,3% et de 2,2%.

Pour expliquer ce ralentissement prévu l'année prochaine, les experts évoquent surtout la vigueur du franc, dont les effets ne se font pas encore pleinement sentir. La crise de la dette en Irlande entraîne elle aussi son lot d'inquiétudes. Reste que l'Allemagne, l'un des partenaires principaux de la Suisse, affiche un dynamisme rassurant.

ats/sbo

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Le commerce de détail se porte bien

Les chiffres d'affaires du commerce de détail ont progressé de 1,4% en octobre dernier en termes réels par rapport au mois précédent. En termes nominaux, non corrigés de l'inflation, l'augmentation représente 0,7%.

En comparaison annuelle, par rapport à octobre 2009, la progression a atteint 3,5% en termes réels. Elle s'est élevée à 1,9% en termes nominaux, a indiqué jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS), dans son relevé mensuel.

Par rapport au mois précédent, en ne tenant pas compte des carburants, les chiffres d'affaires ont augmenté de 0,9% en termes réels et en termes nominaux.

Dans le commerce de détail des denrées alimentaires, des boissons et du tabac, ils ont progressé de 1,7% en termes réels et de 0,6% en termes nominaux.

Dans le secteur non alimentaire, la hausse des chiffres d'affaires sans les carburants par rapport au mois de septembre a atteint 1,6% en termes réels. Elle s'est située à 1,2% en termes nominaux.

Par rapport à octobre 2009, en ne tenant pas compte des carburants, les chiffres d'affaires ont augmenté de 3,3% en termes réels et de 1,6% en termes nominaux.

Dans le commerce de détail des denrées alimentaires, des boissons et du tabac, ils ont progressé de 1% en termes réels et de 0,4% en termes nominaux.

Dans le secteur non alimentaire, la hausse des chiffres d'affaires sans les carburants sur un an a atteint 4,9% en termes réels. Elle s'est située à 2,3% en termes nominaux.