L'inflation devrait rester à un bas niveau de l'ordre de 1%. En revanche, l'endettement des Etats européens fait peser un "risque de rechute". L'organisation faîtière de l'économie a énuméré toute une série de facteurs qui vont influencer dans un sens positif l'évolution de la conjoncture. Il y a d'abord la reprise des exportations qui va se poursuivre malgré la vigueur du franc suisse, mais il faut s'attendre à un certain ralentissement de cette croissance.
En 2009, c'est l'industrie chimique et pharmaceutique qui a beaucoup contribué à atténuer le recul du produit intérieur brut en Suisse mais ses perspectives sont "réservées" en raison des finances précaires de nombreux pays industrialisés. Quant à l'industrie horlogère, elle connaît une demande mondiale soutenue et peut se montrer confiante, a relevé economiesuisse. En revanche, l'industrie des machines affiche un taux de croissance positif à un niveau nettement plus bas qu'en 2008 où elle avait connu un boom.
Année test pour le tourisme
La demande des marchés mondiaux devrait agir comme un moteur de cette croissance, notamment à cause d'une conjoncture favorable en Allemagne et dans les pays émergents. Elle devrait compenser la faiblesse de la croissance enregistrée sur d'autres marchés. Enfin, l'année 2011 s'annonce comme "un véritable test de résistance pour le secteur du tourisme" à cause de la force du franc suisse.
L'autre facteur clé de cette croissance se trouve dans l'économie intérieure. Economiesuisse y voit l'effet des hausses de salaires nettement supérieures à 1%, d'un chômage en léger recul et du maintien de l'immigration nette. La Confédération, les cantons et les communes auront les moyens de soutenir la conjoncture. En effet, "contrairement à ce qu'on observe à l'étranger, les pouvoirs publics n'auront pas besoin de réduire leurs dépenses de construction et de consommation", observent les experts.
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