"En réalité, je devrais inviter" Julian Assange à Davos, "mais ce n'est pas possible car il n'est pas autorisé à quitter l'Angleterre", a expliqué Klaus Schwab dans un entretien avec le journal dominical SonntagsZeitung. "J'attendrai jusqu'à ce que la justice suédoise l'ait blanchi", a-t-il ajouté.
WikiLeaks, "une nouvelle réalité"
"WikiLeaks est l'expression d'une nouvelle réalité. L'équilibre entre la sphère privée et la transparence s'est fondamentalement transformé, les gouvernements, les entreprises et les décideurs doivent accepter de se retrouver en permanence dans une pièce vitrée", a estimé le fondateur du World economic forum (WEF).
"Nous en parlerons à Davos, mais notre priorité sera de tirer les enseignements et les conséquences de la crise financière et de la dette", a-t-il prévenu.
Julian Assange est actuellement en liberté conditionnelle dans un manoir anglais dans l'attente d'une décision de la justice britannique sur son éventuelle extradition vers la Suède où il est accusé d'"agressions sexuelles", une affaire théoriquement indépendante des remous provoqués par la diffusion via son site de télégrammes diplomatiques.
Plusieurs chefs d'Etat
La 41e édition du Forum est prévue du 26 au 30 janvier dans la petite station alpine de Davos, dans les Grisons. Le président russe, Dmitri Medvedev, en est l'invité d'honneur et fera le discours inaugural aux côtés de Micheline Calmy-Rey. Sont également attendus le Premier ministre grec Georges Papandréou ainsi que son homologue espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero.
"Je peux confirmer que 27 chefs d'Etat et de gouvernement et plus de cent ministres participeront" au prochain forum, a précisé Klaus Schwab au journal alémanique ajoutant que la question de la présence du président français, Nicolas Sarkozy, et de la chancelière allemande, Angela Merkel, "était encore ouverte".
Etant donné les alertes terroristes en Europe, le WEF a prévu un renforcement des mesures de sécurité autour de Davos, un site déjà habituellement ultra-sécurisé. "Nous avons travaillé avec le gouvernement fédéral, les cantons et les communes, pour faire en sorte d'offrir à nos membres un maximum de sécurité", a assuré le fondateur du WEF.
afp/sbo