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Bonnes négociations salariales pour Travail.Suisse

Salaire: comment demander plus?
Les rémunérations augmenteront entre 1.5 et 2.5 pourcent.
Les salaires nominaux augmenteront, au début 2011, entre 1.5 et 2.5 pourcent, indique lundi Travail.Suisse. L'organisation syndicale indépendante, qui représente 170'000 travailleurs, qualifie de "satisfaisants dans l’ensemble" les résultats des négociations salariales.

La progression permet de renouer avec une croissance après une "ronde nulle" cette année, avec des accords salariaux conventionnels intégralement mangés par un renchérissement de 0,7%, a indiqué lundi à Berne Travail.Suisse, qui recense Syna, transfair et Hotel & Gastro Union comme fédérations affiliées.

En 2009, les salaires réels avaient augmenté de 2,6%, grâce au recul des prix constaté alors. Pour l'an prochain, Travail.Suisse table sur un taux d'inflation de 0,6% pour établir sa prévision de progression réelle des salaires.

De son côté, la Banque nationale suisse (BNS) attend seulement 0,4%, une référence plus largement admise qui pousse ainsi les hausses escomptées entre 1,1 et 2,1%. Travail.Suisse réunit les fédérations Syna, transfair et Hotel & Gastro Union.

Retard à rattraper

En août, au moment de poser ses revendications, Travail.Suisse avait demandé des hausses de salaires comprises entre 0,5 et 3% selon les branches. L'objectif des négociations, placées sous le signe du fort redressement de l'économie helvétique, consistait notamment à rattraper le retard salarial accumulé depuis 2004.

Entre 2004 et 2008, le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse s'est envolé de 14,1%, a rappelé Susanne Blank, responsable de la politique économique auprès de Travail.Suisse. Une embellie dont les travailleurs n'ont pratiquement pas profité, avec une hausse des salaires réels durant la période limitée à 1,1%.

Développement du pouvoir d'achat

Avec l'augmentation annoncée l'an prochain, les salariés auront cumulé une progression en termes réels pouvant atteindre 4,5% en trois ans. Des taux qui assurent le développement du pouvoir d'achat des ménages, à l'exemple des hausses obtenues en 2009 qui ont permis de soutenir la consommation privée cette année.

Susanne Blank a expliqué que Travail.Suisse avait abandonné sa retenue de 2009 en négociant cet automne, même si l'approche était différenciée d'un secteur à l'autre. Des regrets se font toutefois jour, comme la persistance du patronat à vouloir privilégier des augmentations individuelles, y compris dans la perspective de 2012.

APG en hausse

Travail.Suisse veut des augmentations générales afin que tous les travailleurs participent au redressement économique, a noté Susanne Blank. La centrale y voit le moyen d'éviter l'arbitraire et le favoritisme en l'absence d'un système salarial transparent au sein de l'entreprise. Susanne Blank a encore déploré le recours à des paiements uniques au lieu d'augmentations régulières.

Enfin, la responsable a rappelé que les salariés devront subir en 2011 des retenues plus élevées pour la perte de gain (APG), l'assurance chômage. Sans oublier le relèvement de la TVA et le renchérissement des primes maladies. Travail.Suisse réunit les fédérations Syna, transfair et Hotel & Gastro Union. L'organisation faîtière défend les intérêts de quelque 170'000 travailleurs.

ats/jzim

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