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Stadler Rail veut créer 400 emplois

Peter Spuhler est l'un de ceux qui ont menacé de quitter la Suisse. [steffen schmidt]
L'entreprise a bien traversé la crise, selon Peter Spuhler. - [steffen schmidt]
Le fabricant de matériel ferroviaire Stadler Rail veut créer 400 emplois cette année, dont la moitié en Suisse. L'entreprise thurgovienne table sur une forte hausse de ses ventes et s'attend à franchir la barre des 2 milliards de francs en 2012, selon son patron Peter Spuhler.

"Le chiffre d'affaires fera un bond cette année et encore un en 2012", a indiqué l'entrepreneur et conseiller national UDC, dans une interview accordée au journal "Sonntag". "Nous avons déjà les commandes nécessaires dans nos carnets", a-t-il ajouté.

Crise bien négociée

Stadler Rail, qui avait budgété pour 2010 un chiffre d'affaires de 1,1 milliard de francs, a tout juste atteint son objectif. "L'entreprise a bien traversé la crise", a estimé Peter Spuhler. Jusqu'à présent, la société n'a perdu aucune commande en raison de la force du franc.

Pour se maintenir face à la concurrence, elle fait désormais ses calculs avec 1 euro pour 1,40 franc. Comme il faut deux ans entre une commande et la production, la direction a décidé de prendre le risque. L'euro est actuellement clairement sous-évalué face au franc.

Développement sur de nouveaux marchés

Peter Spuhler espère que l'UE va enfin "faire de l'ordre" et éviter les banqueroutes étatiques. "Ensuite, l'euro se relèvera", affirme-t-il. Pour assurer son expansion, Stadler Rail entend se développer sur de nouveaux marchés. La Suisse et l'Allemagne resteront néanmoins les principaux débouchés de la société, qui compte 3100 employés dans sept pays.

Néanmoins, le groupe lorgne aussi sur les Etats-Unis, où il est en train d'ouvrir un bureau de vente. Peter Spuhler évoque aussi la Russie mais aussi l'Inde, pays où il participe cette année à un appel d'offres avec le groupe ABB. Le marché chinois en revanche le laisse sceptique. "Les Chinois veulent conserver la technologie et la majorité du capital dans des coentreprises", estime-t-il.

ats/jzim

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