Les rappels hors du Japon touchent essentiellement les Etats-Unis et le reste de l'Amérique du Nord (280'000), puis l'Allemagne et, dans une moindre mesure, la Russie et la Nouvelle-Zélande.
Quelque 245'000 voitures haut de gamme Lexus produites entre 2006 et début 2009 sont notamment concernées aux Etats-Unis, a précisé séparément le constructeur dans un communiqué publié sur place. Au total, au Japon, une vingtaine de modèles (sans compter leurs différentes déclinaisons) produits entre 2000 et 2009 sont concernés par ce rappel, l'un des plus importants effectués par Toyota dans l'archipel.
Aucun accident
Plus de cent cas d'anomalies ont été rapportés, mais aucun accident n'a été déploré, selon des documents publiés par le ministère des Transports. L'utilisation de composants similaires dans un grand nombre de modèles pour des questions de rentabilité a pour conséquence d'occasionner des rappels en très grandes séries en cas de pépin, soulignent les experts du secteur.
Les investisseurs à la Bourse de Tokyo, qui craignent l'impact négatif sur la réputation de Toyota, notamment à l'étranger, n'ont pas apprécié l'annonce de ces rappels massifs, à moins d'une heure de la clôture. L'action du groupe a perdu quelque 1,9%, pour finir à 3400 yens, alors que l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,60%.
Impact médiatique
"Le nombre de rappels est important et pourrait davantage abîmer l'image de marque de Toyota ainsi que renforcer les doutes sur ses technologie", a souligné l'analyste Tatsuya Mizuno. "Cela tombe au mauvais moment pour le constructeur qui se remet tout juste d'une crise de rappels". Toyota a été forcé de rappeler des millions de voitures depuis dix-huit mois pour différents soucis techniques. Il a particulièrement été sous les feux de l'actualité il y a un an, après avoir dû faire revenir au garage près de 9 millions de véhicules en l'espace de seulement six mois.
L'impact médiatique de ces turbulences a été particulièrement fort aux Etats-Unis, où la majorité des véhicules ont été rappelés. Le constructeur insiste toutefois sur le fait qu'il préfère procéder à des rappels par précaution pour offrir une meilleure prestation que ses concurrents, estimant que sa franchise joue en sa faveur. "Notre objectif est de devenir le numéro un vis-à-vis du client, en terme de service et de satisfaction du consommateur", a assuré un porte-parole, Paul Nolasco.
Numéro un malgré tout
En dépit de la mauvaise passe traversée en 2009-2010, le groupe Toyota (incluant les marques Hino et Daihatsu) est resté le premier constructeur mondial en nombre de véhicules vendus l'an dernier, pour la troisième année de suite, de justesse devant le géant américain General Motors (GM). Toyota a écoulé 8,42 millions de véhicules dans le monde en 2010, contre 8,39 millions pour GM.
afp/jzim