Le résultat opérationnel s'est accru de 15%, à 10,86 milliards de francs, a précisé jeudi la multinationale rhénane. "Toutes les divisions ont contribué à une croissance supérieure à celle du marché", se réjouit Joseph Jimenez, patron du groupe, commentant les résultats annuels dans un communiqué.
Fusion avec Alcon bientôt achevée
Au seul quatrième trimestre, le résultat net s'est néanmoins replié de 2%, à 2,16 milliards dollars. Les ventes ont, en revanche, progressé de 10%, à 13,39 milliards, dont 1,69 milliard pour Alcon, le fabricant de produits ophtalmologiques acquis dans son entier en décembre dernier.
Novartis compte à ce propos achever la fusion avec Alcon au premier semestre 2011. L'acquisition du fabricant américain des produits ophtalmologiques pour 48,67 milliards de dollars devrait entraîner des charges de près de 2 milliards cette année, prévoit le laboratoire bâlois. Mais cette fusion "constituera un nouveau pilier de croissance", relève Joseph Jimenez.
Salaires des dirigeants
Ces résultats annuels en croissance sourient aussi au porte-monnaie des patrons. L'américain Joseph Jimenez a perçu 11,7 millions de francs au titre de 2010, soit la rémunération la plus élevée de l'ensemble des managers. L'an passé, il avait empoché 7,3 millions de francs.
Le président du conseil d'administration Daniel Vasella a, pour sa part, encaissé 7,95 millions de francs. Un salaire nettement inférieur aux 20,5 millions perçus un an plus tôt, où le Grison portait encore la double casquette de directeur général et de président.
Au titre de 2010, Novartis versera à ses actionnaires un dividende de 2,20 francs, soit une hausse de 5% au regard de 2009.
Le cours de l'action en baisse
Côté perspectives, la société table pour 2011 sur une progression des ventes "à un taux tournant autour de deux chiffres", soit d'environ 10%, à taux de change constants.
Enfin l'action Novartis a ouvert en nette baisse jeudi matin à la Bourse suisse. Les résultats 2010 du groupe pharmaceutique bâlois n'ont que partiellement comblé les analystes: si le chiffre d'affaires et le bénéfice net se sont révélés légèrement supérieurs aux attentes, le résultat opérationnel est, lui, inférieur.
ats/jzim