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Le World Economic Forum avancé l'an prochain?

Le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a lancé les discussions avec le ministre chinois du commerce Chen Deming. [Jean-Christophe Bott]
Le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a lancé les discussions avec le ministre chinois du commerce Chen Deming. - [Jean-Christophe Bott]
Rendez-vous incontournable de la fin janvier à Davos, le World Economic Forum pourrait être déplacé l'année prochaine, selon une information de la TSR. La date correspond en effet avec le Nouvel An chinois, privant ainsi le Forum de la présence des dirigeants chinois. L'idée de l'avancer d'une semaine est étudiée.

La date du Nouvel An chinois varie d'une année à l'autre, mais tombe toujours entre le 21 janvier et le 20 février. Une collision du calendrier qui est fâcheuse pour le World Economic Forum. Le Premier ministre et le président chinois n'ont pas la possibilité de se déplacer à Davos, tout comme les principaux dirigeants des entreprises de l'Empire du Milieu.

Pour un rendez-vous immanquable des hautes sphères politiques et économiques de la planète, l'absence de la Chine, dont le poids financier est croissant, est de moins en moins concevable.

Une unique exception, en 2002 à New York

Les dirigeants du Forum envisagent par conséquent de déplacer la date de la réunion, probablement de l'avancer d'une semaine. Des discussions sont actuellement menées pour étudier si le projet est envisageable du point de vue logistique et organisationnel. Si elles aboutissent, la WEF pourrait avoir lieu une semaine plus tôt dès 2012.

Pour mémoire, les réunions annuelles du Forum économique ont toujours eu lieu fin janvier-début février à Davos, à l'exception d'un unique déplacement à New York, du 31 janvier au 4 février 2002, après les attentats du 11 Septembre 2001.

Négociations pour un accord de libre-échange

Cette décision intervient alors que les négociations en vue d'un accord de libre-échange avec la Chine ont été lancées officiellement vendredi dans le cadre du WEF. Le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a rencontré à Davos le ministre chinois du commerce Chen Deming et les deux hommes ont signé un mémorandum d'entente marquant le début des discussions.

Les équipes de négociateurs des deux pays se réuniront dans les prochaines semaines pour entrer dans le vif du sujet, a précisé le Département fédéral de l'économie. Lors d'une conférence de presse, les deux ministres se sont déclarés convaincus que l'accord créera des conditions-cadre bénéfiques pour chacune des deux économies, contribuera à accroître les échanges commerciaux et économiques bilatéraux et renforcera la coopération dans divers domaines.

Selon Johann Schneider-Ammann, il est prévu que les négociations portent sur le commerce des biens et des services et sur d'autres sujets tels que la propriété intellectuelle et la promotion des investissements. Le développement durable ne doit pas être oublié.

Une balance commerciale positive avec la Chine

La Chine est depuis 2002 le plus important partenaire commercial de la Suisse en Asie et les échanges commerciaux entre les deux pays connaissent une progression plus rapide que le commerce extérieur de la Suisse en général, selon le DFE.

Au cours des onze premiers mois de l'année dernière, les exportations de marchandises suisses vers la Chine ont représenté 6,7 milliards de francs (+34%) et les importations 5,6 milliards de francs (+18%). La Suisse est l'un des rares pays occidentaux à afficher une balance commerciale positive avec la République populaire de Chine.

boi avec ap

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Augmenter les échanges de 50%

L'accord de libre-échange qui est négocié entre la Suisse et la Chine donnera une impulsion positive au commerce bilatéral et un avantage concurrentiel à l'économie suisse par rapport aux Etats-Unis ou à l'Union européenne, a souligné economiesuisse.

Il permettra de supprimer les droits de douane, de 10% en moyenne, ainsi que d'autres obstacles au commerce. L'étude de faisabilité réalisée en prévision des négociations a estimé que le volume des échanges augmenterait de 50% environ.

L'association faîtière des milieux économiques note qu'environ 300 entreprises suisses emploient plus de 120'000 personnes en Chine. Un nombre croissant d'entreprises chinoises s'implantent en Suisse et utilisent le pays comme "base et porte vers l'Europe".