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Calmy-Rey satisfaite de son séjour à Davos

Micheline Calmy-Rey a multiplié les rencontres bilatérales durant son séjour dans les Grisons. [Laurent Gillieron]
Micheline Calmy-Rey a multiplié les rencontres bilatérales durant son séjour dans les Grisons. - [Laurent Gillieron]
Micheline Calmy-Rey a tiré un bilan satisfaisant de son séjour au Forum économique mondial de Davos. La présidente de la Confédération a multiplié les rencontres bilatérales, mais a également évoqué des thèmes comme le climat et le développement durable.

"A Davos tout est possible", a relevé Micheline Calmy-Rey vendredi devant la presse. Il est important d'être présent pour le Département des affaires étrangères, Davos étant un lieu de rencontres et de débats, a-t-elle souligné.

En tant que membre de la commission sur la viabilité du développement mondial de l'ONU, la conseillère fédérale a tenu de nombreuses discussions. L'objectif de ce "panel" est de dépasser les clivages profonds qui caractérisent la politique multilatérale actuelle en matière de climat et de promotion du développement durable.

"Penser hors des sentiers battus"

David Cameron et Angela Merkel ont parlé d'une seule voix vendredi à Davos. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
David Cameron et Angela Merkel ont parlé d'une seule voix vendredi à Davos. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]

Ce "panel" a pour tâche de proposer des solutions novatrices au Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

La Genevoise a insisté, comme elle l'avait fait lors de l'ouverture du WEF, sur les questions de justice sociale et de justice globale, qui demeurent pleinement ouvertes. La commission présentera son rapport et ses conclusions d'ici la fin de l'année. Le calendrier a été fixé par le Secrétaire général de l'ONU afin de contribuer aux négociations en cours sur les questions climatiques et à la préparation de la Conférence mondiale sur le développement durable, qui se tiendra au Brésil en 2012.

"Nous sommes encouragés à penser hors des sentiers battus", a déclaré la conseillère fédérale. "Le développement durable comporte trois dimensions, sociale, économique et écologique. La première a été délaissée ces derniers temps", a regretté la présidente de la Confédération.

Avec le premier citoyen du pays

Micheline Calmy-Rey était accompagnée lors de son point de presse par le président du Conseil national Jean-René Germanier (PLR/VS). Ce dernier a profité des différents entretiens qu'il a menés pour expliquer à l'Union européenne la politique de la Suisse, soit sa volonté de souveraineté, mais également celle de poursuivre le partenariat avec l'UE.

Dans le cadre de ses entretiens bilatéraux, Micheline Calmy-Rey a notamment rencontré le chancelier autrichien Werner Faymann, ainsi que le Premier ministre grec Georges Papandreou. L'occasion pour elle de rappeler la position de la Suisse vis-à-vis de l'UE.

Le Conseil fédéral a affirmé mercredi vouloir une approche globale et coordonnée en matière de politique européenne. Micheline Calmy-Rey plaidera pour un troisième paquet d'accords bilatéraux le 8 février à Bruxelles.

ats/boi

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Cameron et Merkel plaident pour le Cycle de Doha

A Davos, David Cameron et Angela Merkel ont joint leurs voix à celle du directeur de l'Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy pour appeler à une conclusion du Cycle de Doha de libéralisation des échanges d'ici fin 2011.

Selon eux, les mois à venir sont ceux de la dernière chance.

"Il est franchement ridicule que ces négociations durent depuis dix ans. Nous ne pouvons simplement pas nous permettre d'y passer une décennie de plus. Le moment est venu", a déclaré le Premier ministre britannique.

"L'occasion qui se présente est la meilleure que nous ayons jamais eue. Et je suis confiante que nous arriverons à un résultat", a renchéri la chancelière allemande, faisant référence à l'absence d'échéance électorale dans les grands pays comme les Etats-Unis ou le Brésil en 2011.

Lancées il y a dix ans dans la capitale du Qatar, les négociations sont au point mort depuis plus de deux ans. Les pays en développement s'opposent à une large ouverture de leur marché pour les produits industriels, exigée par les pays développés en échange de concessions sur l'agriculture.

La crise économique a encore durci les positions, chacun défendant son morceau de gâteau avec encore plus d'acharnement que par le passé.