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L'UBS dans les chiffres noirs, à nouveau

Kaspar Villiger, président d'UBS, peut avoir le sourire avec les résultats 2010 de sa banque. [Alessandro Della Bella]
Kaspar Villiger, président d'UBS, peut avoir le sourire avec les résultats 2010 de sa banque. - [Alessandro Della Bella]
L'UBS a renoué avec les chiffres noirs l'an dernier, pour la première fois sur un exercice entier depuis 2006. La banque a dégagé un bénéfice net de 7,16 milliards de francs, contre une perte nette de 2,74 milliards en 2009, notamment grâce à un afflux d'argent frais.

Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net revenant aux actionnaires a atteint 1,29 milliard de francs, a indiqué l'UBS mardi dans un communiqué. L'établissement a par ailleurs confirmé son retour à un afflux net d'argent frais entre les mois d'octobre et de décembre. L'UBS a enregistré à ce titre un montant de 7,1 milliards de francs. Toutes les activités de collecte d'actifs ont profité d'entrées de capitaux.

"Bien que nous ayons progressé en la matière, nous sommes conscients que nous devons continuer d'améliorer nos résultats", a commenté le patron d'UBS Oswald Grübel, en référence aux résultats du quatrième trimestre. Le trimestre précédent avait constitué le moment du retournement après trois ans de fuite d'argent (plus de 373 milliards entre 2008 et 2009.

Plus de 4 milliards seront versés en bonus

La grande banque consacrera 4,32 milliards de francs pour les primes de l'année 2010, un montant en recul de 10% par rapport à l'exercice précédent (4,78 milliards). Une part de 1,55 milliard de l'argent dédié à ces bonus ne sera toutefois versée que lors des exercices à venir. L'enveloppe des bonus dépendra de plusieurs facteurs. Il s'agit des bénéfices ajustés au risque, de la compétitivité générale sur le marché et de la performance du numéro un bancaire suisse en comparaison avec les autres acteurs du secteur.

L'établissement dit avoir fondé sa politique sur une volonté de récompenser les collaborateurs "pour la performance durable". L'idée consiste à différer le versement de primes en actions sur une "période importante", en faisant coïncider les mesures d'incitation pour les employés avec les intérêts des actionnaires.

Ce modèle a été développé en discussion avec des représentants d'actionnaires et selon les directives de la FINMA, l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers. La banque motive les sommes en jeu en s'appuyant sur l'avancée de 10 milliards de francs constatée en 2010 du résultat net, celui-ci passant de -2,74 milliards en 2009 à 7,16 milliards.

ats/mej

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L'action prend de la hauteur

L'action UBS a réagi favorablement après la publication des comptes 2010. Malgré une ouverture en légère baisse, elle n'a pas tardé à se redresser pour s'apprécier de plus de 2% au cours de la première demi-heure d'échanges à la Bourse suisse.